Le mouvement de rue contre le 5e mandat pour le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, commence à susciter de plus en plus d'adhésion et d'intérêt. Craint à cause des appels anonymes à manifester, le succès, inattendu, des marches d'avant-hier, dans plusieurs régions du pays, ont changé la donne et évacué toute suspicion. Les manifestations du vendredi qui ont vu des milliers de citoyens battre le pavé de leur ville pour dénoncer ce qu'ils ont qualifié de "suprême humiliation", ne vont pas connaître leur épilogue de sitôt. À présent, c'est au tour des étudiants d'entrer en action pour soutenir cette dynamique citoyenne. En effet, ils ont appelé à une grève mardi prochain dans toutes les universités du pays pour dénoncer le 5e mandat pour Bouteflika. Cet appel vient également comme une réponse aux organisations estudiantines qui ont annoncé leur soutien au projet du pouvoir en place, à savoir le recours à une autre mandature pour le Président sortant. L'appel des étudiants à la grève n'évoque que l'opposition des étudiants au 5e mandat. Leur adhésion au mouvement ne serait qu'un apport supplémentaire à la contestation et qui aidera, à coup sûr, d'autres catégories de la société à faire de même, donc, au renforcement du mouvement. La grève annoncée des étudiants et qui sera probablement suivie de marches dans plusieurs villes du pays consolidera la détermination des manifestants à maintenir vivace la contestation contre le 5e mandat. Cette action des étudiants vient après les appels à manifester contre le 5e mandat, notamment l'appel de Mouwatana, aujourd'hui, dans plusieurs villes du pays à la mi-journée. M. Mouloudj