Le projet de production de 50 mégawatts en hybride (alternance entre le diesel et le solaire) dans le Grand-Sud est dans les cartons depuis quelques mois. L'appel d'offres qui s'y rapporte "a été lancé. L'ouverture des plis et l'évaluation des offres déposées au titre de l'appel d'offres se feront lundi prochain. Une soixantaine de soumissionnaires ont présenté des offres pour ce projet", a indiqué Chahar Boulakhras, P-dg de Shariket Kahraba wa Taket Moutadjadida (SKTM), une filiale de production d'électricité de Sonelgaz, chargée de donner corps à ce projet. "Il s'agit, a-t-il dit, de réaliser, aux côtés des centrales diesel existantes, des centrales photovoltaïques dans le but d'introduire un système d'hybridation et, ce faisant, assurer une continuité de la fourniture de l'énergie électrique, en alternance de deux systèmes, l'un classique, et l'autre non conventionnel (renouvelable)." Et de poursuivre : "SKTM va choisir le moins-disant parmi les soumissionnaires conformes. Le projet sera réalisé par des opérateurs nationaux, avec un contenu local." L'intérêt que porte Sonelgaz à ce projet a été évoqué par son P-dg, Mohamed Arkab, lors de la conférence algérienne des grands réseaux électriques organisée par l'Association des réseaux électriques à haute tension en Algérie (Arelec) tenue, mardi dernier, à Alger. Arkab a, par ailleurs, rappelé à cette occasion que "400 mégawatts en solaire et éolien ont été réalisés par le groupe et qui sont déjà connectés au réseau national". L'entreprise a, également, prévu de construire deux centrales électriques d'une capacité individuelle de 160 MW à Adrar et à In Salah. Ces deux projets permettront de garantir une fourniture électrique continue dans les périodes estivales. Sonelgaz et ses filiales veulent s'appuyer sur une offre de services locale et des équipements locaux dans la réalisation de ces projets. Dans une de ses récentes déclarations, M. Arkab a assuré que "le savoir-faire local est sollicité à hauteur de 60% dans les différents processus. Et que les entreprises locales sont appelées à y participer davantage, afin que le taux d'intégration soit encore plus important". Et d'indiquer : "La participation des entreprises locales dans les différentes étapes de production de l'énergie est passée de 0 à 60% aujourd'hui". "Dans la production d'électricité, comme dans le transport d'électricité (fabrication de pylône électrique), a-t-il dit, le produit local est porté au premier plan de nos priorités." Mohamed Arkab cite en exemple le projet monté en partenariat entre Sonelgaz et General Electric à Batna, portant sur la fabrication localement, entre autres, de turbines à gaz et à vapeur. Youcef Salami