Plus d'une vingtaine de journalistes et correspondants de presse écrite et audiovisuelle, publique et privée, exerçant à Constantine, ont tenu, ce jeudi, un sit-in devant à la station du tramway Benabelmalek-Ramdane, près du cabinet du wali. À l'instar de leurs collègues d'Alger, les journalistes ont revendiqué leur droit d'informer sans aucune restriction ou censure, prenant par la même occasion une position claire contre le cinquième mandat. Une position qu'ils ont justifiée par le rétrécissement du champ des libertés et notamment la liberté d'expression durant les quatre mandats de Bouteflika. Les journalistes ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire notamment "Non à l'asservissement des médias et des journalistes", "Non à la confiscation de la liberté d'expression", "Non à la perpétuation de la médiocrité" et évidemment "Non au 5e mandat". Ils ont tenu en fait, à protester contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à l'élection présidentielle d'avril prochain afin de consacrer un principe de toute démocratie : l'alternance au pouvoir. Des pancartes hostiles à un 5e mandat étaient également brandies jeudi, on pouvait y lire : "L'Algérie est une République et non une monarchie", "Non au 5e mandat", "Soyez dignes, partez !". Par ailleurs, des universitaires, des artistes et des avocats ont tenu à marquer de leur présence ce sit-in en signe de solidarité avec la corporation des journalistes : "Nous sommes là aujourd'hui pour exprimer notre soutien à tous les journalistes et aussi pour dire non à la répression et non à la censure", dira une des avocates présentes sur les lieux. Ines Boukhalfa