Sonatrach et la société de trading pétrolier Vitol ont également lancé une offre commune pour acquérir une participation de 50,1% dans le premier raffineur grec, Hellenic Petroleum. Sonatrach vient de prolonger de quatre mois le contrat de vente de pétrole qu'elle avait signé en février 2018 avec Vitol, l'une des principales sociétés de trading pétrolier au monde. Le contrat devait prendre fin le 31 décembre 2018. Dans le cadre de cet accord, Vitol achète du pétrole algérien (jusqu'à 2 millions de barils de brut par mois), le raffine à l'étranger, en extrait des produits pétroliers qu'elle réexporte vers l'Algérie. Le contrat a été jugé le mieux adapté pour répondre aux besoins du marché algérien des carburants. Au début, il était question que l'accord dont il s'agit soit limité dans le temps, ne dépassant pas la date limite fixée pour la finalisation de la transaction de rachat par Sonatrach de la raffinerie d'Augusta, en Italie. La compagnie nationale des hydrocarbures tablait sur le fait qu'elle allait commencer à traiter son pétrole à la raffinerie d'Augusta, en décembre dernier et, partant, se passer de son contrat avec Vitol. Seulement, les choses n'ont pas bien marché, le site d'Augusta n'étant toujours pas opérationnel. Du reste, Sonatrach y a commencé jeudi dernier des travaux de maintenance. Elle se donnera un délai de 45 jours pour pouvoir les achever et remettre en service ce site de raffinage. Augusta, ex-filiale du groupe américain ExxonMobil, va permettre au pays d'arrêter l'importation de carburants. Cette raffinerie, d'une capacité de 175 000 barils par jour, permet de couvrir les déficits algériens en essences et en gasoil, notamment. Au-delà de ce contrat commercial, Vitol reste toujours dans les radars de Sonatrach. Elle fait, d'ailleurs, partie des quatre entreprises sélectionnées par Sonatrach en vue de constituer une joint-venture commerciale qui devrait être finalisée d'ici au milieu de l'année, rapporte l'agence Reuters. Vitol et Sonatrach ont également lancé une offre commune pour acquérir une participation de 50,1% dans le premier raffineur grec, Hellenic Petroleum. La compagnie nationale cherche en fait à mettre en place des joint-ventures avec des compagnies de commercialisation dans le but de prendre des participations dans le raffinage, mais également de vendre son gaz dans le cadre d'une nouvelle stratégie d'exportation surtout qu'elle a commencé à revoir à la baisse la durée des contrats gaziers à long terme. On indique, du côté de Sonatrach, que les nouveaux accords avec les entreprises étrangères (ses clients) ne seront pas indexés sur les prix du pétrole et ne porteront pas sur le long terme. Dans une de ses déclarations récentes, le P-DG de Sonatrach a souligné : "Nous essayons de trouver de nouvelles voies pour exporter notre gaz et nous cherchons à avoir des joint-ventures en prenant des risques ensemble." "à l'avenir, a-t-il ajouté, les traders (Vitol en est un) feront partie de la demande, ce qui veut dire que nous avons besoin de trouver de nouvelles voies pour faire des affaires." Youcef Salami