L'extraction et la production de matières premières, de combustibles et de nourriture contribuent à la moitié des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, selon un rapport de l'ONU, qui appelle à des réformes majeures de l'économie. Utilisant des dizaines de sources de données, les auteurs ont présenté hier aux décideurs et chefs d'entreprises réunis à Nairobi pour l'Assemblée générale du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) une alternative radicale : réformer drastiquement l'économie mondiale pour produire mieux avec moins ou risquer un effondrement du système mondial. Malgré les engagements à réduire les émissions pris par les signataires de l'accord de Paris sur le climat, il y a peu d'espoir de parvenir à limiter le réchauffement à +2°C, encore moins à +1,5°C, sans "une transformation urgente et généralisée", selon les experts. Le rapport estime que la consommation de matières premières comme les minerais, l'eau et les énergies fossiles a triplé depuis 1990.