Des journalistes, des réalisateurs, producteurs, techniciens et tous les professionnels de la télévision algérienne ont adressé une nouvelle lettre à leur direction générale dans laquelle ils dénoncent une situation de censure qui dure. Ils considèrent que la télévision publique n'a pas assuré le service public qui devait être le sien. "Nous avons constaté que les Algériens n'ont pas eu droit à une information juste, complète et impartiale", dénoncent les rédacteurs de la lettre. "Nous refusons ainsi la déformation des revendications populaires clairement exprimées, et ce, dans le but de soutenir un quelconque cercle politique ou une quelconque initiative", souligne le collectif des travailleurs de l'Etablissement public de télévision (EPTV). "Cette situation de censure qui dure, ne permet nullement à notre corporation d'être rassurée, surtout suite à l'audience que vous avez bien voulu nous accorder", déplorent les représentants du collectif des journalistes et des professions assimilées de l'EPTV. Ces derniers récusent "encore toute mauvaise interprétation de la réalité qui, finalement, ne fait qu'attiser la crise et la perte de confiance entre le peuple algérien et l'EPTV". Ils refusent, aussi, "d'accepter et d'admettre encore davantage cet état de fait et cette manière partiale de traitement de l'actualité nationale au moment où la diversité de chaînes d'informations bat son plein, et nous, service public, restons en marge". Les représentants du Collectif des journalistes et des professions assimilées de l'EPTV affirment ne pas cautionner cette manière de traiter l'actualité nationale. Ils militent pour que la télévision soit un véritable média de service public, au lieu d'être au service du gouvernement et du pouvoir. Les travailleurs de l'Entv exigent "la cessation des pressions apparentes ou non, dans l'exercice de leurs fonctions, sur nos collègues issus de l'ensemble des corps de métier". Ils veulent exercer leur travail "objectivement et honnêtement, de façon complète et transparente, et non pas être les rapporteurs du discours des autorités exclusivement ou inégalement". Les représentants du Collectif des journalistes et des professions assimilées de l'EPTV ne veulent pas être "les grands absents de la marche algérienne vers la vérité, la liberté et la démocratie". M. R.