La direction des services agricoles de la wilaya a tracé un vaste programme qui a ciblé 2 050 ha. En raison du déficit hydrique dont souffrent de nombreuses wilayas du fait d'une pluviométrie insuffisante, la direction des services agricoles de la wilaya de Aïn Témouchent s'efforce de soutenir et d'encourager les agriculteurs pour les amener à utiliser l'irrigation d'appoint de leurs cultures, une technique devenue une nécessité absolue pour sauver leurs cultures céréalières de la sécheresse et par ricochet réaliser les objectifs escomptés en matière de production. À ce titre, la direction des services agricoles de la wilaya a tracé un vaste programme d'irrigation d'appoint qui a ciblé 2 050 ha à ce jour dans une opération qui a touché 227 fellahs, sachant que le plus grand taux d'irrigation d'appoint a été enregistré dans les communes de Aïn Témouchent et de Sidi Ben Adda sur une superficie de 1 000 ha. Touil Mohamed, chargé du dossier des grandes cultures auprès de la direction des services agricoles, a indiqué que, pour cette année, le programme tracé prévoit une superficie irriguée en appoint qui dépasse 2 500 ha. "La direction s'est lancée dans une campagne de sensibilisation des fellahs pour faire face à l'insuffisance pluviométrique pour l'irrigation de leurs cultures. Ainsi, cette année, la superficie irriguée à ce jour a atteint 2 050 ha ayant touché 227 fellahs qui ont utilisé 330 kits d'aspersion. La région qui a le plus bénéficié de ce procédé est Aïn Témouchent qui englobe les communes du chef-lieu de wilaya et Sidi Ben Adda. Je saisis cette occasion pour appeler les fellahs qui sont en possession des pompes d'aspersion et des sources d'eau d'irriguer leurs cultures surtout avec la hausse de la température qui nécessite une irrigation à répétition", a souligné M. Touil. Pour informer les fellahs sur l'importance de l'irrigation d'appoint, la direction des services agricoles a lancé, en parfaite collaboration avec l'INRA (Institut national des recherches agricoles), une large campagne de sensibilisation ayant ciblé les fellahs qui ont procédé à l'emblavement de leurs terres agricoles, laquelle a été axée sur l'importance de l'irrigation d'appoint qui est une nécessité absolue dans ce genre de situations. De son côté, Hamou Mimoun, directeur de l'INRA, a indiqué que "l'irrigation d'appoint est devenue une nécessité dans une exploitation agricole, sachant que la région nord-africaine, en particulier l'Algérie, passe du climat semi-aride au climat aride". Les fellahs ont été exhortés à utiliser cette technique, notamment ceux qui disposent de sources d'eau, tant qu'il est encore temps et tant que la plante se trouve dans le besoin en raison du retard des précipitations pluviométriques depuis déjà plus d'un mois, comme l'avait précisé Bedda Abdelkader, expert en agriculture. Pour information, la région céréalière de M'lata, jadis appelée "le grenier", a été déclarée zone touchée par la sécheresse en raison du déficit pluviométrique depuis début décembre 2018.