Pour la cinquième semaine consécutive, la mobilisation populaire de contestation pour le rejet de la prorogation du 4e mandat du président de la République et de ses propositions contenues dans sa lettre du 11 mars ne faiblit pas. En effet, ils étaient, hier, des milliers de manifestants tous âges confondus et, notamment, un nombre important de femmes accompagnées de leurs enfants à s'être donné rendez-vous, sur la place du 1er-Novembre, juste après la prière du vendredi, pour un rassemblement de plus, avant de déferler vers les rues du centre-ville pour une marche longue et pacifique. Drapés dans l'emblème national et brandissant des banderoles et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : "Le peuple a bougé, les gangs dégagez", "Un faux dialogue est une perte de temps", "Nous rejetons et tenons jusqu'à ce qu'ils partent", les manifestants, bien encadrés par un important dispositif policier, ont, encore une fois, rappelé aux tenants du pouvoir leur refus des propositions visant la récupération du mouvement et l'étouffement de leur mobilisation. À ce propos, des slogans tels que "Makanch ennedwa ya Bouteflika, djibou el-KGB, djibou la CIA", "Silmiya, Silmiya", "Pas de prolongation du 4e mandat", "Klitou lebled ya sarrakin", "Djeich chaâb, khawa khawa", "Pouvoir, Fln, Rnd dégagez !" et "Ouyahia, Bedoui dégagez !" ont été scandés à tue-tête et accompagnés de youyous qui fusaient de partout et même des balcons d'immeubles. Après près de trois heures de marche, les manifestants se sont dispersés dans le calme. A. BOUSMAHA