Pyongyang a retiré son personnel du bureau de liaison intercoréen, a annoncé hier la Corée du Sud, quelques semaines après l'échec du deuxième sommet entre le leader nord-coréen Kim Jong-un et le président américain Donald Trump. Ce bureau situé dans la ville nord-coréenne de Kaesong avait ouvert en septembre dans le cadre d'un spectaculaire rapprochement sur la péninsule, mais celui-ci est mis à mal par le blocage des discussions sur la dénucléarisation. Le vice-ministre sud-coréen de l'Unification Chun Hae-sung a déclaré aux journalistes que la Corée du Nord avait "notifié le Sud qu'elle se retirait du bureau de liaison". La décision a été prise "en accord avec un ordre venu de la hiérarchie", a-t-il dit. "Ils ont dit qu'il leur était égal que nous restions ou pas dans le bureau de liaison." Après des années de montée des tensions sur la péninsule divisée, 2018 a été marquée par un remarquable rapprochement Nord/Sud qui s'est concrétisé par plusieurs sommets entre M. Kim et le président sud-coréen Moon Jae-in. Elu en 2017 en promettant de relancer le dialogue, ce dernier a multiplié les efforts pour que cette détente se traduise par des initiatives concrètes. L'ouverture du bureau de liaison en était une. Parmi les autres projets, figuraient la relance de la zone industrielle intercoréenne également située à Kaesong, ou encore la reprise des voyages de Sud-Coréens dans le complexe touristique nord-coréen du mont Kumgang. R. I./Agences