Résumé : Une aube grisâtre se levait sur la ville. Réveillée par un bruit, puis par les aboiements du chien, Faïza découvre qu'un carton contenant un bébé est déposé au seuil de la porte de sa maison. Faïza prend le nouveau-né dans ses bras. Un petit ange tout rose, qui dormait sans se soucier de ce qui l'attendait dans ce bas monde. Elle jette un coup d'œil dans le carton et constate qu'on y avait fourré quelques couches, un biberon, une boîte de lait en poudre et quelques vêtements. "De mieux en mieux", se dit-elle. Cette mère n'était pas aussi inconsciente qu'on pouvait le croire. Elle avait pensé à tout. Une enveloppe sous le boîte de lait attire son regard. Elle s'en empare fébrilement et la déchire pour en sortir un billet qu'elle se met à lire fébrilement. "Qui que vous soyez, je vous confie mon enfant. Je suis dans l'obligation de m'en séparer pour des raisons personnelles et dépassant tout entendement. Cette fillette est légitime. Au nom de Dieu Tout Clément, prenez soin d'elle. Un jour peut-être, lorsque les choses se tasseraient, je reviendrais la récupérer. Dans le cas où vous ne pourrez pas la garder, confiez-la à l'assistance sociale, en ayant soin de remettre cet écrit. Mon cœur saigne, mais la raison me dicte d'avoir recours à ce procédé. Dieu vous récompensera"... Une mère éplorée. Faïza repose l'écrit sur la table et se demande si elle ne devrait pas réveiller son mari dans l'immédiat. Le bébé ouvrit ses yeux et s'agite. Elle le contemple, puis prend une casserole pour réchauffer de l'eau et préparer un biberon. Hichem jette un coup d'œil dans la cuisine et ébauche un sourire : -Faïza, tu es matinale aujourd'hui. Tu nous a sûrement préparé un cake. La jeune femme éteint le feu et se tourne vers lui. Il remarque alors le bébé dans ses bras et fronce les sourcils : -Qui est ce petit ? Et comment est-il arrivé chez nous ? Elle termine de préparer le biberon et serre le bébé contre elle, pour qu'il ressente un peu de chaleur : -Je n'ai aucune réponse à te donner mon cher mari, sauf que je l'ai trouvé au seuil de la porte ce matin. -Comment ? Mais… -Chut, ne crie pas trop, tu vas l'effrayer. Aller petite, aller ouvre ta bouche. Le bébé se met à téter et Faïza relève la tête et fixe son mari dans les yeux : -Je ne sais quoi te dire Hichem. Ce bébé a été déposé devant notre porte ce matin à l'aube par sa propre mère. Regarde, il y a un écrit sur la table, je l'ai trouvé dans le carton. Hichem parcourt le billet, puis le redépose : -Tu crois que cette femme raconte la vérité. -Je n'en sais rien. Par contre, je peux te certifier que n'importe qu'elle mère ne se sépare jamais de gaîté de cœur de son enfant. Cette malheureuse a dû bien réfléchir avant de passer à l'action. (À SUIVRE) Y. H.