Résumé : Amel se rendit chez sa belle-mère qui habitait dans un beau quartier sur les hauteurs de la ville. Sa belle-sœur Manel la reçoit à bras ouverts, et le petit Nazim saute dans ses bras. Faïza de son côté lui souhaitera la bienvenue et entamera une conversation avec elle. Amel acquiesce - Oui. Mais cela va mieux aujourd'hui. - La fatigue peut-être ? - Sûrement. Ma mère me reproche toujours de travailler sans relâche. Ce qui n'est pas totalement faux. - Ménage-toi, ma fille. La jeunesse n'est pas éternelle et il faut savoir préserver sa santé. - Je sais. Mais mon boulot nécessite toute mon attention et mon énergie. - Tout de même Amel, tu devrais penser un peu à ta petite personne. Comment feras-tu plus tard quand tu auras des enfants ? Amel sourit et jette un coup d'œil au bébé qui gigotait dans ses bras, puis à Nazim qui s'est bonnement collé à elle sur le divan. - Eh bien, d'ici là je saurais quoi faire. Faïza sourit à son tour. - D'ici là ? Les choses vont très bientôt se concrétiser, Amel. - Je trouverais toujours le moyen de m'organiser. Manel revient avec le biberon de la petite, et Amel insiste pour le lui donner. - Je vais alors préparer le café, lance Manel en se dirigeant vers la cuisine. Faïza reprend : - Alors, vous avez discuté de la date de votre mariage, Ramzi et toi ? - Ramzi veut qu'on se marie avant la fin de l'été. - Et toi ? - Moi, je ne suis pas contre, mais comme toutes les mamans, la mienne s'attend à une grande cérémonie. Alors, je ne sais pas si d'ici là tout sera prêt. - Une grande cérémonie ? Une pure folie. Une petite réception familiale fera l'affaire. - C'est ce j'ai suggéré. Mais ma mère... Faïza l'interrompt. - Laisse-moi m'occuper de ces formalités. Je saurai comment convaincre ta mère sur ce point. - J'aimerais bien. Cela m'évitera à coup sûr plus d'un tracas. Manel revient avec un grand plateau qu'elle dépose sur la petite table du salon et se met à servir le café. - Tu dois avoir faim, Amel, après une longue journée au boulot. La jeune femme hausse les épaules. - Pas vraiment. Elle repense à la journée qui venait de passer, à la visite impromptue de Sarah. -Lorsque je ne suis pas trop prise dans l'engrenage de mes dossiers, je grignote quelque chose à midi et je me rattrape par la suite au dîner. - Tu devrais faire le contraire. - Je sais. Mais quand on travaille, on n'a vraiment pas le choix. Manel s'approche d'elle pour récupérer sa fille. - Donne-moi la petite. Elle s'est endormie dans tes bras. Amel soulève tout doucement le bébé pour le tendre à sa mère. - Elle est vraiment adorable. Puis, jetant un coup en biais à Nazim qui s'est assoupi à ses côtés, elle poursuit : - Et ce petit bout de chou est un véritable gentleman. Elles rirent. - Tu ne connais pas encore ses caprices quand il s'y met. - Oh, tous les gosses se ressemblent ! Cependant, certains sont plus éveillés et plus intelligents. C'est ce qui explique un peu leur turbulence excessive. - C'est le cas du mien alors. (À suivre) Y. H.