Résumé : Après avoir déversé tout ce qu'elle avait sur le cœur, la fausse blonde se rendit à l'évidence. Elle avait perdu la partie. Amel lui assure que Ramzi et elle allaient bientôt unir leurs destins. Pour elle, il ne sera plus qu'un vague souvenir. Enfin, elle quitte les lieux. Amel est soulagée. Elle comprenait fort bien sa réaction d'ailleurs, et s'estimait heureuse d'avoir su tirer son épingle du jeu. Cette jeune femme voulait récupérer Ramzi parce que c'était peut-être le seul homme qui avait pu la convaincre de sa sincérité. Entre-temps, Amel se demandait aussi si Sarah ne voulait pas tout au plus avoir le titre de femme mariée ? Beaucoup de femmes, de nos jours, ne cherchent qu'à régulariser une situation qui pourrait s'avérer fort gênante pour elles. Elle jette un coup d'œil à sa montre, bracelet et constate qu'il était temps de quitter les lieux. La jeune fille n'eut aucun mal à trouver le quartier résidentiel où habitait sa belle-mère sur les hauteurs de la ville. L'immeuble était cossu, très propre et reflétait le niveau social de ses habitants. Elle s'annonce par interphone. Manel lui ouvre le grand portail d'entrée. Elle s'engouffre ensuite dans le grand hall du rez-de-chaussée, avant de monter le large escalier en marbre qui mène aux étages supérieurs. Le troisième étage, se remémore-t-elle. Sa belle- sœur et le petit Nazim l'attendaient sur le palier. Ce dernier saute dans ses bras, alors que Manel l'embrassait chaleureusement. -Entre Amel, sois la bienvenue, lui dit-elle en l'entraînant vers l'intérieur de l'appartement. - Viens tata Amel, mamie est dans la cuisine (Nazim la tirait par la manche). Maman avait dit que tu allais venir. Je suis très content. Viens voir ma chambre et ce que mamie m'a offert. Amel le soulève dans ses bras en riant. -Je ferai ce que tu voudras mon chéri. Mais avant cela, je dois tout d'abord saluer mamie, tu veux bien ? -Oui. C'est par là. Il tend son index pour lui montrer le fond du couloir. Manel lui pince la joue. - Toujours espiègle mon Nazim ! - Adorable, rectifie Amel en l'embrassant. Faïza qui venait de sortir de la cuisine vint à sa rencontre. - Amel, ma fille, sois la bienvenue. Les deux femmes s'embrassèrent, et Amel se sentit tout de suite à l'aise dans cette grande maison qui sera bientôt la sienne. On l'introduit dans un vaste salon aux tentures veloutées et aux murs tapissés de papier peint. Le décor faisait rêver. Faïza avait un goût exquis. Cela se voyait au premier abord. Manel ramène la petite Amel qui venait de se réveiller, et sa future belle-sœur s'exclame : - Oh quel magnifique bébé ! Elle te ressemble comme deux gouttes d'eau, Manel. La jeune femme sourit. - Mustapha ne cesse de répéter que c'est ma photocopie miniature. - Tout à fait ! Cette petite est ton portrait craché. Manel lui tendit le bébé. - Veux-tu la garder un moment, le temps que je lui prépare son biberon ? - Avec plaisir, répondit Amel prenant le bébé dans ses bras. Manel s'esquive, et Amel se retrouve avec Faïza. - Alors, comment vas-tu ma fille ? Ramzi nous a dit que tu étais souffrante ? (À suivre) Y. H.