Au moins dix civils ont été tués mardi soir dans un attentat suicide et une attaque du groupe terroriste nigérian Boko Haram à N'guigmi, dans la région de Diffa, au sud-est du Niger, a déclaré hier le maire de la ville cité par des médias. "Il y a eu deux types d'attaques : deux femmes kamikazes se sont fait exploser et des hommes armés ont mené une attaque en tirant (sur des civils) dans un quartier puis sont repartis. On a un bilan provisoire de dix morts plus les deux kamikazes", a expliqué Abba Kaya Issa, maire de N'guigmi, qui accuse des éléments de Boko Haram. "Il y aussi sept ou huit blessés", a-t-il déploré. "Une des kamikazes s'est fait exploser dans la cour de la maison d'un gendarme, à l'intérieur du camp de la gendarmerie et la deuxième a activé sa ceinture d'explosifs entre la mairie, le camp des gendarmes et la Préfecture", a-t-il détaillé. Cette attaque est la première de cette envergure visant le cœur de N'guigmi, une commune située au nord de Diffa, près du lac Tchad. Elle intervient toutefois après une série d'autres attaques le week-end dernier et ces dernières semaines dans le sud-est du Niger. Samedi dernier, une série d'attaques a fait 14 morts dans quatre localités du sud-est nigérien, selon un bilan du gouvernorat de la région de Diffa. "Nous avons constaté une résurgence des activités de Boko Haram contre les populations qui lui ont tourné le dos en refusant de collaborer", a reconnu Mohamed Mouddour, le gouverneur de Diffa, à la télévision publique. Jeudi dernier, les extrémistes de Boko Haram avaient déjà tué huit personnes, dont une femme, à Karidi, un village de la commune de Gueskérou, dans le sud-est, près du Nigeria, selon les autorités locales. R. I./Agences