Pour protester contre la nomination d'Abdelkader Bensalah à la tête de l'Etat, le secteur de l'éducation nationale, comptant quelque 29 000 travailleurs, a été, hier, selon des chiffres avancés par la direction de l'éducation de la wilaya, paralysé à hauteur de 65%. En effet, le mot d'ordre appelant à une grève de deux jours a été suivi par bon nombre de professeurs des trois paliers. Des élèves, notamment des cycles moyen et secondaire, qui se sont retrouvés dès 8h, dans la rue, se sont dirigés vers le siège de la wilaya en plein centre-ville où un impressionnant dispositif sécuritaire a été déployé. Par ailleurs, les greffiers exerçant au niveau de la cour de Sétif ont manifesté contre la désignation de Bensalah à la tête de l'Etat. "Bensalah dégage !", "Nous voulons une solution politique !", "Le peuple doit avoir son mot à dire", "Non aux 4 B !", "Djeïch et chaâb, khawa khawa" (ANP et peuple sont frères) sont les principales revendications portées sur les pancartes et les banderoles brandies par des lycéens dont certains étaient drapés dans l'emblème national. Par ailleurs, des greffiers, relevant de la cour de Sétif, ont aussi manifesté, hier matin, pour dire non au nouveau président et ont scandé : "Bensalah démissionne !", "Le peuple ne veut pas Bensalah", tout en insistant sur l'aspect pacifique de la manifestation. FAOUZI SENOUSSAOUI