Selon des commerçants, cette flambée s'expliquerait par le manque de produits dont certains sont hors saison. Cela fait plusieurs jours que les prix des fruits et légumes connaissent une hausse qui commence à inquiéter les consommateurs, notamment ceux au pouvoir d'achat moyen ou faible. En effet, lors d'une virée à travers les étals des marchés de la ville de Sétif, à savoir le marché des 1014-Logements et celui de Abbacha- Ammar (Andérioli ), nous avons constaté que les prix sont excessivement élevés. Une même tendance haussière est constatée dans les magasins spécialisés dans la vente de légumes et les marchands ambulants à travers les quatre coins de la wilaya. L'absence de contrôle de la traçabilité contribue. Parmi les légumes très demandés et dont le prix reste élevé, la pomme de terre qui est cédée entre 50 et 60 DA. La tomate est vendue entre 80 et 100 DA, les oignons à 80 DA et le poivron à 200 DA. Les artichauts et les petits pois se monnaient respectivement entre 120 et 140 DA. Les haricots verts sont devenus un luxe, car ils sont cédés à 200 et 250 DA. Quant à la salade verte (laitue), les fenouils, les fèves et le concombre dont les prix restent très onéreux, ils sont vendus entre 70 et 80 DA. Selon des commerçants, cette flambée s'expliquerait par le manque de produits dont certains sont hors saison. "Durant cette saison, Sétif est alimentée essentiellement à partir de la wilaya de Biskra, cependant la récolte est en fin de saison. En attendant de passer à l'alimentation du marché de gros de Sétif à partir d'autres wilayas du Nord, dont notamment Jijel et Skikda, Aïn Defla et Mostaghanem, la flambée des prix va persister pendant quelques jours encore", nous dira Badis, un vendeur de légumes au marché des 1014-Logements. Et de renchérir : "Les dernières intempéries qui ont touché M'sila et Biskra auraient affecté l'approvisionnement régulier du marché de gros de la wilaya de Sétif. Les grossistes n'ont pu charger. Ils sont restés en rade pendant trois jours dans ces wilayas qui ont connu de fortes pluies." Par ailleurs, pour les fruits, le prix de la banane reste très stable, le kilo est cédé entre 240 et 270 DA. Les oranges Thomson qui sont en hors saison depuis plus d'un mois sont cédées jusqu'à 160 DA, alors que celles de petit calibre sont cédées entre 50 et 80 DA. Les fraises sont vendues entre 200 et 300 DA. Les viandes blanches, dont notamment le poulet, gardent depuis près de trois mois des prix estimés abordables pour bon nombre de ménages. Cela fait plusieurs semaines que le prix du kilogramme n'a pas dépassé 220 DA (cuisses) et 430 DA pour l'escalope. La viande de veau reste très chère, puisqu'elle est cédée entre 1 100 DA et 1 600 DA le kilo. Quant à la viande d'agneau, elle est très rare depuis l'apparition de la peste des petits ruminants et l'interdiction de l'abattage, d'où l'explication de son prix élevé fixé entre 1 350 et 1 500 DA. FAOUZI SENOUSSAOUI