Le boycott par les Assemblées populaires communales (APC) de la prochaine élection présidentielle prend de plus en plus d'ampleur et s'étend désormais à d'autres wilayas du pays, après celles de Tizi Ouzou et de Béjaïa qui ont été les premières à avoir enclenché ce mouvement de défiance à l'égard du gouvernement, en refusant de prendre part à l'organisation de ce scrutin. Alors que la majorité des APC des wilayas de Tizi Ouzou, de Béjaïa, mais aussi de Bouira ont déjà annoncé ces derniers jours leur décision de boycotter la très contestée élection présidentielle, censée avoir lieu le 4 juillet prochain, d'autres assemblées communales dans d'autres wilayas, telles que Tipasa, Alger, Skikda, Sétif, Boumerdès, Bordj Bou-Arréridj et El-Oued, viennent de faire part à leur tour de leur position de rejet de cette échéance électorale que le gouvernement tente encore d'imposer, malgré l'amplification du mouvement de contestation populaire. Ainsi, à travers un document publié hier sur son site internet, l'APC de Cherchell, dans la wilaya de Tipasa, a indiqué officiellement avoir pris "la décision de boycotter la révision exceptionnelle des listes électorales, lancée mardi dernier, en prévision de la présidentielle du 4 juillet". Cette décision, est-il précisé dans le même document, "est l'expression de la solidarité de l'APC de Cherchell avec le mouvement de contestation populaire entamé le 22 février dernier". Une même position de défiance aussi tranchante à l'égard du pouvoir encore en place et des élections qu'il propose de tenir en guise de transition a été également affichée officiellement par plusieurs autres APC à travers le territoire national, dont, entre autres, celles de Rouiba (Alger), d'El-Harrouche (Skikda), de Hadjret Ennous (Tipasa), ainsi que quatre communes de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj. Alors que le lancement de l'opération de révision exceptionnelle des listes électorales, censée être assurée au niveau des instances communales, vient à peine d'être annoncé, le mouvement de boycott décidé par les APC semble commencer à prendre une ampleur telle, qu'il paraît d'ores et déjà difficile de concevoir la possibilité pour le gouvernement d'organiser une quelconque élection le 4 juillet prochain. Akli R.