Bravant la pluie et le froid, des centaines de citoyens de tous âges ont défilé pour le neuvième vendredi de révolte populaire à Tlemcen et sa région pour exiger de nouveau un changement rapide et la conduite de la période de transition par des personnalités hors du système actuel avec l'implication effective des membres de la société civile. Sur les pancartes brandies et les banderoles déployées par les manifestants, est apparue une nouvelle revendication, celle du rejet de Kamel Feniche désigné président du Conseil constitutionnel, considéré comme faisant partie du système. À cette revendication s'ajoutent les précédentes requêtes, c'est-à-dire le départ des 3 autres B (Bensalah, Bedoui et Bouchareb) et la rupture définitive avec les acteurs du système politique actuel.Au chef-lieu de wilaya, les manifestants sont partis de la place Emir-Abdelkader, juste après la sortie des fidèles de la grande mosquée, comme ce fut le cas lors des huit précédents vendredis. Brandissant étendards et drapeaux, les citoyens ont parcouru les principales artères de la ville en entonnant des chants patriotiques et en scandant "Tahia El Djazaïr".Micro à la main, un animateur du mouvement du 22 février haranguait la foule en criant tout haut que les partis politiques sont bannis de la manifestation laquelle, a-t-il répété, est conduite exclusivement par le peuple.La veille les avocats ont organisé un sit-in à l'entrée du tribunal de Tlemcen pour scander des slogans du genre "Justice pour tous", "La loi au-dessus de tous", "Pour une défense libre et juste", "Régime et tes pions dégagez".