Le lac naturel de Dhayet El Ferd, situé à 90 km au sud de Tlemcen, confère à la zone steppique aride de Sidi Djillali un aspect esthétique exceptionnel à la valeur biologique certaine et au microclimat rare dans une pareille région. Selon les services de l'environnement de Tlemcen, cette dhaya située dans le bassin versant représente une dépression naturelle d'une superficie de 500 hectares limitée par les monts de Tlemcen au nord et par le Djebel Mekaidou au sud. “C'est une étendue de marais d'eau saumâtre permanente et stagnante d'une superficie pouvant aller jusqu'à 700 hectares en année pluvieuse et d'une profondeur qui atteint les 5 mètres”, signale-t-on, avant de rappeler que ce site a déjà fait l'objet d'une étude visant à le classer en zone humide d'importance internationale. La dhaya répond, en effet, aux critères de classification approuvés par la conférence des parties contractantes de la convention de Ramsar, adoptée en 1971, dont l'Algérie est membre. Il est précisé ainsi que le site abrite un nombre considérable d'oiseaux sédentaires et migrateurs dont 6 espèces protégées par la loi (le canard siffleur, la poule d'eau, l'échasse blanche, l'avocette et le flamant rose). Les services de l'environnement ont proposé, à cet effet, la création d'un observatoire de surveillance sur place, outre l'interdiction de toute activité industrielle sur ces lieux. Située à 1 075 mètres d'altitude, cette zone est alimentée par les eaux pluviales drainées par des oueds à écoulement endoréique (n'atteignant pas la mer) sur un bassin versant de 1 680 km2. Il importe de signaler, enfin, que Dhayet El Ferd représente un lieu de nidification et un point d'escale pour certaines espèces d'oiseaux dont 5 000 ont été recensées sur place par les services de l'environnement de la wilaya de Tlemcen. R. N./APS