Un formidable élan de solidarité s'est manifesté autour du journaliste professionnel Berriah Chahreddine, correspondant du journal El Watan dans la wilaya de Tlemcen, menacé dans son intégrité après la publication, le 17 avril, d'un reportage intitulé "Main basse sur le foncier". Le correspondant de presse qui habite à Maghnia a été harcelé par des appels anonymes reçus sur son portable et son téléphone fixe lui reprochant son audace dans le traitement du problème du foncier à Marsa Ben M'hidi. Berriah a réagi à cette levée de boucliers sur sa page facebook en déclarant : "Ça ne peut être que des énergumènes ayant une relation avec le reste de la mafia qui sévit à Tlemcen. Mais ce qui me rend fier, c'est tous ces jeunes de Tlemcen, Maghnia et d'autres communes de la wilaya qui disent être mes gardes du corps contre cette mafia, des avocats pour me défendre. Avec tout ce soutien, je ne peux pas avoir peur." Lors des marches de contestation du vendredi, les manifestants ont hissé des pancartes dans lesquelles était inscrit en langue nationale "Nous sommes tous Berriah Chahreddine". Le correspondant permanent d'El Watan avait rapporté dans ses écrits les révélations de l'ancien député Abdelkader Bekioui, originaire de la commune côtière de Marsa Ben M'hidi, qui dit détenir des preuves sur la dilapidation du foncier. Il laisse clairement entendre que "des terrains stratégiques, situés à Moscarda, plage édénique de la localité, ont été cédés sous forme de concessions à des personnalités qui ont pignon sur rue et des accointances avec de hauts responsables de l'Etat, dont des ministres". Le journaliste parle aussi de la spoliation des terres domaniales à Chetouane, Ouled Mimoun, Honaïne, Dar Yaghmoracen et Maghnia où l'hippodrome "a été partagé comme une boîte de fromage". B. Abdelmadjid