Deux cent cinquante-quatre personnes ont été tuées et 1228 autres blessées depuis le début de l'agression des troupes du général à la retraite, Khalifa Haftar, pour s'emparer de la capitale libyenne Tripoli, indique un nouveau bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). "Un total de 254 personnes ont été tuées et 1228 autres blessées dans les combats à Tripoli entre les forces du Gouvernement d'union nationale (GNA), soutenu par l'ONU, qui poursuivent leur progression face aux troupes de Haftar dans le sud de Tripoli", a déclaré dans la nuit de dimanche à lundi l'OMS. Un précédent bilan de l'OMS faisait état de 227 morts, dont de nombreux civils dans les quartiers sud de la capitale, cibles de tirs anarchiques de l'aviation de l'Armée nationale libyenne (ANL) du général Khalifa Haftar. "Au cours de la semaine écoulée, des équipes médicales d'urgence spécialisées de l'OMS en Libye ont mené 89 interventions majeures et 63 opérations chirurgicales dans les hôpitaux les plus proches du front. Nos équipes fournissent des renforts à ces hôpitaux", a tweeté dimanche l'OMS. Plus tôt dimanche, l'OMS a déclaré que plus de 20 000 personnes ont été forcées à fuir leurs foyers depuis le début du conflit armé. Depuis le 4 avril, les troupes conduites par Haftar ont lancé une agression pour s'emparer de la capitale libyenne. Et les appels à la cessation immédiate des agressions ne cessent de se multiplier pour ouvrir la voie à une solution politique à la crise qui frappe la Libye depuis 2011. Mais les ingérences étrangères et le soutien apporté par certaines capitales arabes et occidentales au général l'ont encouragé à poursuivre sa conquête de Tripoli, où les forces du GNA ont réussi jusque-là à repousser ses troupes vers les zones périphériques. Selon certaines informations, Washington est sur le point de lever son embargo sur les armes pour soutenir Haftar dans sa présumée guerre contre les groupes terroristes qu'il dit vouloir anéantir à Tripoli.