Plusieurs griefs sont retenus contre Medouar après seulement une année de règne à la tête de la Ligue de football professionnel (LFP). C'est aujourd'hui qu'aura lieu au centre technique national de Sidi Moussa l'assemblée générale ordinaire de la Ligue de football professionnel (LFP). Le président Abdelkrim Medouar, élu le 23 avril 2018, sera devant un vrai test face aux membres de son assemblée générale qui composent la LFP au nombre de 40, dont la majorité est issue des 32 clubs des Ligues 1 et 2. L'ordre du jour comprendra l'adoption des bilans moral et financier. Selon nos sources, Medouar sera face à la colère des présidents de club qui sont majoritaires dans cette assemblée, notamment les dirigeants de l'USMB, du RCK, du CRB, du CSC, de la JSK, du NCM, du RCR et de la JSS qui comptent s'opposer à l'adoption des deux bilans. Pendant une durée d'une année, et manquant visiblement d'expérience, l'ancien président de l'ASO a commis une multitude d'erreurs de gestion, à l'instar de la programmation qui n'a pas été du goût de tous les acteurs, de ses relations tumultueuses avec la FAF et avec les membres du bureau exécutif de la LFP qui lui reprochent sa gestion unilatérale des affaires de la ligue, poussant le vice-président Djamel Messaoudène à la démission de son poste, tout en restant au sein du bureau exécutif. Le problème des licences, qu'il n'a pas attribuées en début de saison au RCK, à l'USMB, à l'USMH et au CRB sur instruction du bureau fédéral, reste le véritable point noir, dans la mesure où deux clubs parmi les cinq sont rétrogradés en division amateur, l'USMB et le RCK en l'occurrence, alors que l'USMH l'a échappé belle. Le CRB lutte toujours pour son maintien en Ligue 1. Coïncidant avec le Hirak populaire entamé depuis le 22 février, les présidents des clubs cités comptent se révolter lors de cette assemblée pour faire entendre leur voix et s'opposer probablement au vote des deux bilans. Medouar estime dans une récente déclaration à Liberté qu'il a fait face à une situation inédite dans la programmation en raison de la participation de quatre clubs algériens à la coupe arabe, coupe de la CAF et la LDC africaine. "Cette situation nous a pénalisés dans la mesure où on était obligé d'aider le CSC, le NAHD et la JSS qui avaient atteint les phases de poules des compétitions africaines, sans compter l'USMA, le MCA et l'ESS en coupe arabe, d'où la perturbation de la programmation. Il faut ajouter la campagne de déstabilisation par ceux qui n'ont jamais admis notre arrivée à la LFP. J'estime que mon bilan est positif en dépit de certains problèmes liés à la programmation. D'ailleurs, je vais divulguer des choses aux membres de l'assemblée, je ne suis pas nouveau dans le football, je connais parfaitement ses rouages, je dirais des vérités qui vont laisser pantois les gens, cela fait une année que je suis à la tête de la LFP, pas sept ans comme les autres, je n'ai pas commis de fautes graves, j'ai travaillé durement, ça m'est arrivé de ne pas quitter le siège jusqu'à une heure tardive. La commission de discipline est autonome des décisions de la LFP, je n'ai absolument rien à me reprocher", dira le patron de la LFP. Notons que l'ancien président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, n'assistera pas aux travaux de cette AGE, car il n'est pas membre de l'AG, comme le stipule le statut de la LFP élaboré depuis 2011.