évoquant un "règlement de comptes aux relents politiques", les citoyens affirment que "M. Rebrab n'est impliqué, d'aucune façon, dans une affaire de corruption, de détournement ou de dilapidation de deniers publics". à l'issue d'une réunion tenue hier, à Béjaïa, les membres de la Coordination nationale des comités de soutien aux travailleurs de Cevital et aux investisseurs économiques appellent à une nouvelle marche citoyenne pour ce jeudi 2 mai, en soutien au président du groupe Cevital, Issad Rebrab, incarcéré à la prison d'El-Harrach depuis le lundi 22 avril dernier. Cette manifestation, qui aura pour point de départ le siège du complexe Cevital de Béjaïa et dont le point de chute sera le palais de justice de la même ville, ne manquera sans doute pas de susciter une forte mobilisation parmi les citoyens de la région qui sont déjà nombreux à exprimer, à travers les réseaux sociaux, leur solidarité agissante au fondateur du premier groupe industriel privé algérien. Dans une déclaration rendue publique hier, les membres de la Coordination nationale des comités de soutien aux travailleurs de Cevital posent cette pertinente question qui taraude l'esprit des observateurs : "Sur quels éléments se base la justice pour arrêter Issad Rebrab ?" Avant de rappeler que "l'affaire dite EvCon concerne un litige entre les services des douanes et Cevital sur le prix de deux machines importées. Ce sont des prototypes de presses pour cadres membranes EvCon de 3e génération qui n'ont pas de point de comparaison". Evoquant un "règlement de comptes aux relents politiques", les rédacteurs de ladite déclaration affirment que "M. Rebrab n'est impliqué d'aucune façon dans une affaire de corruption, de détournement ou de dilapidation de deniers publics". "De quoi s'agit-il alors si ce n'est pas un règlement de comptes aux relents politiques ? En effet il est devenu un problème pour les décideurs dès lors qu'il activait ouvertement pour une transition de l'économie de la rente pétrolière vers une économie de production. Mais les partisans de la rente en ont décidé autrement ! Ils l'ont mis en prison ! Voilà ce qui arrive à ceux qui souhaitent créer de la richesse et des emplois", ont-ils déploré. Par ailleurs, les animateurs de ladite coordination rappellent qu'"Issad Rebrab, un authentique Algérien issu d'une famille révolutionnaire, avait tous les moyens de s'épanouir sous d'autres cieux, mais il a préféré rester dans son pays où il a considérablement investi". "Malheureusement, après avoir été freiné, diffamé, il a été emprisonné sans jamais avoir été impliqué dans une affaire de corruption, de détournement ou de dilapidation de deniers publics. Quelle injustice faite à ce formidable homme d'affaires qui force l'admiration du monde !", s'indignent-ils. Les signataires dudit document disent "ne pas comprendre comment un investisseur intègre puisse se retrouver en prison alors que les décideurs qui ont volé et détruit le pays sont toujours en liberté". "C'est révoltant !", ont-ils conclu leur déclaration Pour rappel, au lendemain de l'incarcération d'Issad Rebrab, le lundi 22 avril dernier, les travailleurs de Cevital ont investi la rue à Béjaïa pour réclamer sa libération immédiate. Suivront ensuite d'autres actions similaires organisées dans plusieurs villes du pays, à l'instar de la marche initiée jeudi dernier par la direction de la JSK à Tizi Ouzou. K. Ouhnia