L'homme d'affaires, Issad Rebrab, précise que le groupe Cevital est «une entreprise citoyenne qui forme les jeunes et crée des emplois et des richesses partout en Algérie». Le président du groupe Cevital met le Premier ministre devant ses responsabilités après avoir qualifié le blocage des projets de Rebrab à Béjaïa de «problème administratif». «Monsieur le Premier ministre, vous estimez que le blocage de Cevital à Béjaïa, que vous aviez vous-même qualifié d'inadmissible, est un malentendu administratif. Ne pensez-vous pas qu'il a suffisamment duré (plus de 2 ans) ? Quand comptez-vous le régler ? Et les autres malentendus Brandt & Evcon ?», interpellait Issad Rebrab sur son compte Twitter jeudi dernier. Ahmed Ouyahia, dans ses réponses face aux parlementaires jeudi, a soutenu que «Cevital active depuis 1998 dans différents domaines – agroalimentaire, BTP, réseaux de distribution –, il n'a jamais été bloqué. Son problème actuel est administratif, lié au dossier déposé et ce n'est pas avec des marches qu'on va résoudre le problème». Issad Rebrab a vite fait de répondre aux propos d'Ouyahia et d'expliquer que «le blocage du projet de trituration de graines oléagineuses de Cevital à Béjaïa vient de dépasser la barre des 700 jours. Nous vous avons alerté à maintes reprises sur cet acte de sabotage caractérisé de l'économie de notre pays, mais sans jamais recevoir de réponse de votre part». Dans un communiqué rendu public le mercredi 27 février, le groupe Cevital interpellait les «décideurs» sur le cas du blocage du projet de trituration à Béjaïa. «En cette période électorale, vous multipliez les déclarations appelant, au nom d'une certaine continuité, à la nécessité de développer et de diversifier notre économie. Il se trouve que, jusqu'à présent, il a été plutôt question de blocages et d'entraves à cette diversification.» Dans le même communiqué, Rebrab interroge les mêmes décideurs : «Qu'attendez-vous donc pour libérer ce projet censé créer plus de 100 000 emplois directs et indirects, en plus de faire passer l'Algérie du stade d'importateur au stade d'exportateur des huiles brutes et tourteaux de soja, qui coûtent actuellement à notre pays 1,5 milliard de dollars par an ?» Ceci, et de souligner : «Votre continuité est celle de la continuité dans le sabotage de notre pays au profit d'une poignée d'individus prêts à sacrifier l'avenir de nos enfants pour sauvegarder des intérêts particuliers mal acquis.» L'homme d'affaires précise en outre que le groupe Cevital est «une entreprise citoyenne qui forme les jeunes et crée des emplois et des richesses partout en Algérie. Pourquoi l'en empêchez-vous ? Pourquoi vous dressez-vous contre les aspirations légitimes de notre jeunesse à un emploi et à un avenir décents ?».