Résumé : Nesrine offrit à son amie un titre de son écrivain préféré. Elle trouve aussi qu'elle avait de la chance d'avoir une famille aussi adorable que la sienne. Sadjia lui parle de ses frères qui l'avaient gâtée, alors qu'elle avait été une enfant terrible. La jeune fille s'approche d'elle : -Si tu trouves que les gens dotés d'un cœur d'or comme le tien sont terribles, alors tu ne seras jamais un bon psychologue. Sadjia secoue la tête et tend son index vers elle : -Détrompe-toi donc, tu ne me connais pas encore. -Alors je n'aimerai pas connaître davantage sur toi. En fait, il n'y a rien de plus à découvrir chez toi. Tu es si spontanée dans ta conduite, si naturelle dans tes gestes. On peut lire dans tes yeux comme dans un livre. Et on est vite subjugué par cette chaleur qui se dégage de toi. -Arrête, tu vas me faire pleurer, Nesrine. Je ne suis pas aussi parfaite que tu le penses et… -Je suis plutôt certaine que tu as d'autres qualités cachées en toi. Je saurai les découvrir toutes avec le temps. Elles rient : -Ecoute Nesrine. Je suis une femme comme toutes les autres. J'ai mes colères, mes crises de jalousie, et mes ambitions. Je ne suis jamais satisfaite de ce que je fais. -Un trait de ton caractère forgé dans le perfectionnisme. Je l'ai déjà constaté chez toi. -Ah ! c'est vrai ? -Oui. Tu veux tout faire par toi-même pour t'assurer que tout est fait selon tes désirs. -Tu touches un point là-dessus, Nesrine… Elle bâille et s'étire : -Il se fait tard, nous ferions mieux de nous mettre au lit… -Moi je n'ai pas vraiment sommeil. Mais tu peux éteindre la lumière… -Nous avons une bonne bibliothèque au rez-de- chaussée, et même une vidéothèque. Si tu veux voir un film ou lire, cela ne me dérangera pas.Tu pourras allumer la lampe de chevet ou la télé… -Heu… J'ai un petit module à revoir. Je vais y jeter un coup d'œil. Tu es sûre que la lumière de ne te dérangera pas… ? -Pas du tout. Elle bâille et ferme les yeux puis murmure d'une voix ensommeillée : -Bonne nuit Nesrine. Dans la nuit, la température chute et une pluie torrentielle tombe sur la ville… Si bien que le lendemain, c'est sur une journée morose et froide que les gens se réveillent. Sadjia toujours en pyjama, tire le rideau du salon et constate avec désolation, que le jardin devant la maison était inondé d'eau et que les rigoles devant les trottoirs rejetaient leur contenu. Elle tente de réchauffer ses mains en les frottant l'une contre l'autre, et rejoint Faïza dans la cuisine : -C'est une journée à ne pas mettre un chat dehors, lance-t-elle. -Oui. Je l'ai constaté. Elle dépose une cafetière fumante sur la table et demande : -Nesrine dort encore ? -Oui. Elle a veillé une bonne partie de la nuit…Elle avait des modules à revoir. Faïza hoche la tête : -Cette fille me plaît. Elle est bien mûre pour son âge. (À SUIVRE) Y. H. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.