Résumé : Nesrine se sentit vite à l'aise dans la famille de Sadjia. Elle appréciera le geste de Faïza, et rira de bon cœur aux anecdotes et aux boutades que se lançaient les garçons. Pour une fois, elle se sentait heureuse. Plus tard, c'est devant un bon thé à la menthe et de succulents gâteaux aux amandes que la jeune fille retrouve une ambiance des plus chaleureuses. Enfin, il était temps d'aller se coucher. Les hommes se retirèrent l'un après l'autre, puis Faïza, et enfin Nesrine et Sadjia. Une fois dans leur chambre, Nesrine ouvrit son sac et prend quelques affaires avant de tendre un petit paquet à son amie. -C'est juste un geste d'amitié. Je ne pouvais me permettre quelque chose de plus convenable, mais j'espère que tu apprécieras. Sadjia ouvrit le paquet et en sortit l'ouvrage d'un grand auteur américain. -Ah ! C'est l'un de mes auteurs préférés, s'écrie-t-elle. Comment as-tu deviné ? -J'ai vu un bouquin sur ton bureau, et j'ai conclu que tout comme moi tu es une fanatique de la lecture. J'ai tout de suite noté le nom de l'auteur et me suis permise de t'offrir ce titre. J'espère que tu ne l'as pas encore lu ? -Non. Elle parcourt rapidement le résumé. -Non. Je n'ai pas encore eu le plaisir de lire ce titre. Merci, Nesrine. -C'est plutôt moi qui devrait te remercier pour ton invitation. Ta famille est très sympa, et le dîner était succulent. -Sur ce point-là, tu devrais plutôt remercier ma mère. Elle se surpasse chaque soir pour nous préparer un petit festin. -Tes parents sont adorables, Sadjia, et tes frères très charmants. -Oui. Je peux dire que j'ai de la chance de les avoir. Elle soupire. -Lorsque j'étais enfant, ils s'étaient tous estimés responsables de moi. -Je comprends. Tu es leur sœur unique et la benjamine de la famille. Sadjia affiche un air boudeur. -Mais n'empêche que parfois de véritables bagarres éclataient entre nous. Nesrine se met à rire. -Parce que je suppose que tu étais gâtée-pourrie, et dès qu'on te refusait quelque chose, tu déclenchais une guerre. -Tout à fait. Je suis le dernier maillon de la famille, et le plus terrible. Nesrine rit encore. -Terrible ? Toi ? On a vraiment du mal à l'assimiler. -Si. Si. Je t'assure que c'était le cas.
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