En raison de la pluie, du vent et du froid intense qui ont prévalu à Annaba, hier, la mobilisation des étudiants était en nette baisse pour la marche anti-système. Contrairement aux mardis précédents, les étudiants des pôles universitaires de Sidi Amar, d'El-Bouni, de Sidi Achour et ceux inscrits dans les différents instituts et écoles de la ville côtière n'étaient pas aussi nombreux. Des sources policières ont estimé à quelque 200 le nombre de participants au rassemblement du Cours de la révolution, alors que les organisateurs soutiennent qu'il y en avait deux fois plus. Et d'affirmer qu'ils ne veulent pas croire à un déclin du hirak. "Il ne s'agit pas ici d'un signe d'essoufflement, mais d'un simple passage à vide dû au Ramadhan, d'un simple moment de lassitude. Il ne faut pas oublier que nos camarades ont répondu présent à tous les regroupements et aux manifestations qui ont eu lieu à Annaba, sans interruption, depuis le 22 février jusqu'à aujourd'hui. De plus, l'année universitaire tire à sa fin, ce qui fait que les étudiants, qui préparent leurs examens, essayent, du mieux qu'ils peuvent, de se rattraper", explique Mustapha C., l'un des leaders du mouvement estudiantin. Confiant en la poursuite du mouvement de contestation pacifique, ce dernier assure que ses camarades seront vingt à trente fois plus nombreux mardi prochain et tous les mardis qui suivront jusqu'à ce que le régime décrié par tous les Algériens s'effondre. En dépit de leur nombre restreint, les étudiants ont manifesté et de la plus bruyante des manières contre tous ceux qui veulent maintenir le système aux commandes de l'Algérie. Entamée vers 11h, la manifestation s'est achevée à 14h sous une pluie battante. C'est vers cette heure-là que les étudiants ont commencé à se disperser dans le calme. A. Allia