Au dixième jour du Ramadhan, les prix des fruits et légumes ne connaissent toujours pas de baisse à Béjaïa. Le ministre du Commerce a beau rassurer sur le plafonnement des prix de certains produits de large consommation, force est de constater que la réalité du marché est tout autre. Le marché continue d'imposer sa loi : la hausse des prix. En effet, les prix affichés sur les étals des commerces demeurent inabordables pour les pères de famille même aux revenus moyens. Alors que dire des petites bourses !? Une virée au marché couvert de la rue de la Liberté nous a donné le tournis. Les prix des produits indispensables pendant ce mois sacré, et à longueur d'année d'ailleurs, sont exorbitants pour les chefs de famille. Citons-en quelques-uns pour vous permettre de juger. L'oignon est à 120 DA/kg, la pomme de terre à 60 DA, le piment ou le poivron à 145 DA, la tomate à 155 DA, les petits pois à 200 DA, les haricots verts à 300 DA, la carotte à 80 DA, la courgette à 85 DA, le citron à 300 DA, le fenouil à 115 DA, l'artichaut à 135 DA, la betterave à 110 DA, l'aubergine à 135 DA, le concombre à 100 DA et le navet à 120 DA. Les prix des fruits sont à vous couper le souffle. Le melon coûte 150 DA/Kg, le cantaloup 235 DA, la pastèque 125 DA, les fraises 300 DA, la banane 300 DA, les dattes sont cédées, selon la qualité, entre 350 et 600 DA et les pommes entre 400 et 600 DA. Sur les étals des bouchers, seule la viande blanche, le poulet notamment, affiche des prix "raisonnables". Il est cédé à 230 DA/kg : 200 DA la cuisse et 50 DA la carcasse. Quant à la viande rouge, très prisée en ce mois de Ramadhan, elle a connu, elle aussi, une légère hausse. La viande de veau non désossée est cédée à 1 200 DA/kg et désossée à 1 600 DA comme la viande hachée. Ces prix qui sont les mêmes chez tous les commerçants, sont jugés par le consommateur hors de portée. Les citoyens rencontrés dans les marchés n'ont pas manqué d'afficher leur désarroi vis-à-vis de ces prix exorbitants. "Ces prix dépassent l'entendement. Cela fait plus de 10 minutes que je ne cesse de regarder les prix. Comme je suis obligé de faire mon marché, je vais me contenter du strict nécessaire", nous dira un père de famille abordé au marché couvert. Tous les consommateurs interrogés sont unanimes pour soutenir que les prix ont connu une hausse vertigineuse à l'approche du Ramadhan. Ils espèrent que les prix seront revus à la baisse dans les prochains jours et que les commerçants auront pitié du pauvre citoyen. Les commerçants interrogés sur cette flambée des prix, nous renvoient aux prix appliqués aux marchés de gros. "Nous vendons en fonction des prix appliqués aux marchés de gros", se justifient les commerçants qui, eux aussi, souhaitent la baisse des prix dans les prochains jours. Malgré cette flambée, le consommateur est tenu de faire ses emplettes. Du moins, acheter les produits nécessaires, en attendant des jours meilleurs.