Les bombardements et les attaques menés par les troupes de Khalifa contre Tripoli ont fait plus de 66 000 déplacés en Libye depuis le début de l'agression contre la capitale, où siège le Gouvernement d'union nationale reconnu par la communauté internationale, ont rapporté hier des médias locaux. S'exprimant lors d'un point de presse, mardi, le porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), Joel Millman, a indiqué que l'augmentation rapide du nombre de personnes déplacées en Libye est préoccupante alors que les combats s'intensifient en l'absence d'un cessez-le-feu humanitaire, faisant état d'un nombre de 66 000 depuis le début de l'agression des troupes de Kalifa Haftar contre Tripoli le 4 avril dernier, ont ajouté les mêmes sources. Affirmant que l'insécurité croissante à Tripoli met en danger les déplacés et les migrants alors que les affrontements armés entrent dans leur deuxième mois, le responsable onusien a précisé que les affrontements dans et autour de Tripoli n'ont pas cessé ces derniers jours faisant craindre une grave dégradation de la situation humanitaire. De son côté, le porte-parole de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Charlie Yaxley, a indiqué que "des milliers de civils se déplacent chaque jour vers des endroits plus sûrs dans les villes situées le long de la côte et vers les montagnes de Nafusa", soulignant que "les besoins humanitaires augmentent alors que la nourriture et les médicaments sont limités et que les déplacements dans la ville sont difficiles". Depuis le 4 avril dernier, les combats entre les troupes du général à la retraite Khalifa Haftar et les forces gouvernementales ont fait 454 morts et plus de 2154 blessés, selon un bilan publié mardi de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les Nations unies sont également préoccupées par le sort de plus de 3300 migrants et réfugiés retenus dans des centres de détention. "Dans plusieurs centres de détention, en particulier dans la région occidentale, des personnes ont besoin de soins médicaux d'urgence", a précisé le porte-parole du HCR, précisant en outre que "la nourriture disponible sur place est rare et que les installations d'eau et d'assainissement sont en mauvais état". R. I./Agences