Les joueurs béjaouis sont en grève depuis mercredi dernier et ils sont déterminés à ne pas reprendre du service tant qu'ils ne seront pas payés. Une situation critique pour une équipe qui s'apprête à jouer la finale de la Coupe d'Algérie. "Je comprends en partie les joueurs dans leur action. Nous avions discuté avec eux et nous avions essayé de les raisonner, mais ils ont le droit de demander leur argent. Ils ne sont pas payés depuis plusieurs mois, et le football est leur gagne-pain. Les autorités et les élus locaux doivent nous aider et nous assister pour pouvoir surmonter cette crise financière afin de permettre aux joueurs de reprendre les entraînements et préparer notre finale face au CRB. La JSMB, de par sa performance en coupe et sa saison remarquable, mérite un peu plus d'attention", dira le président Houassi. Ce dernier nous a également précisé que les seules prévisions d'entrées d'argent sont les 2,5 milliards de centimes de subventions de l'APC. "Dès que cet argent arrive dans les comptes du club, je procéderai à la régularisation d'une partie de la situation financière des joueurs. Mais personne ne sait quand ça va se faire et cette somme est insuffisante", a encore expliqué notre interlocuteur. En effet, les joueurs exigent le payement d'au moins une mensualité et deux primes des matchs de coupe. En tout ceci va coûter près de 4 milliards de centimes. Le problème est donc plus compliqué, mais il est fort possible de voir les deux parties s'entendre et trouver un compromis avec le payement dans un premier temps des primes et procéder ensuite à la régularisation des situations en suspens une fois l'argent de la finale encaissé. Rien d'officiel, mais la finale serait prévue pour le 8 juin prochain au stade Tchaker de Blida, et l'entraîneur Bouakaz a prévu un stage bloqué d'une semaine à Alger, mais il faut d'abord amener les joueurs à suspendre leur mouvement de grève et revenir à de meilleurs sentiments. Nous avons appris que le coach béjaoui a appelé les joueurs et leur a fixé la reprise pour ce soir au stade Opow, mais il est fort probable que les joueurs ne soient pas au rendez-vous. Pour l'heure, c'est l'impasse, et la direction béjaouie est tenue de désamorcer cette crise. "Le wali nous a promis de nous venir en aide et on attend", dira encore le président Houassi.