Pour le 14e mardi consécutif, soutenus par leurs professeurs, les étudiants des deux universités de Sétif, à savoir Ferhat-Abbas (Sétif 1), Mohamed-Lamine Debaghine (Sétif 2) et le campus central ont battu le pavé. La mobilisation demeure intacte car ni la chaleur ni le jeûne n'ont eu raison de leur détermination. Ils se sont rassemblés dès dix heures pour quitter les lieux environ quatre heures après. En effet, des centaines d'étudiants ont marché tout au long de l'itinéraire menant vers le siège de la wilaya, lieu habituel des manifestations pour exiger le report, voire l'annulation de l'élection du 4 juillet prochain. "Nous ne voulons pas d'élections gérées par les ‘B' et ce qui reste de l'ancien système", "Pour des élections libres sous le contrôle du peuple", pouvait-on lire sur une banderole accrochée sur la façade du siège de la wilaya. Les manifestants ont aussi exigé le changement du système et le départ du président de l'Etat, Abdelkader Bensalah, et celui du Premier ministre, Noureddine Bedoui, avant toute élection. Plusieurs slogans ont été scandés, notamment "Système dégage !", "Bedoui dégage !", "Bensalah, dégage !", "Professeurs et étudiants libres". Les marcheurs qui se sont ensuite dirigés vers la trémie de Bab Biskra escortés par la police, ont entonné des chants patriotiques comme "Qassaman", "Min jibalina" et "Mawtini" tout en rappelant à chaque fois que "les conditions ne sont pas réunies pour organiser une élection le 4 juillet". FAOUZI SENOUSSAOUI