Les deux chaînes de télévision du groupe d'Ali Haddad, Dzaïr TV et Dzaïr News, vont fusionner pour donner naissance à une chaîne d'information, à savoir Dzaïr TV, qui fera la part belle à l'information à raison de 70% des programmes. La chaîne d'information Dzaïr News, appartenant à l'homme d'affaires Ali Haddad, arrêtera d'émettre ses programmes à partir du 25 juin prochain. L'information a été donnée officiellement par la direction du groupe Média Temps Nouveaux, dans un communiqué diffusé hier. Il est précisé, dans le document, que "cette décision a été prise pour cause de manque de financement pour assurer la continuité de la chaîne". Le communiqué évoque une restructuration interne "conformément à une nouvelle stratégie du groupe" de presse, en procédant à une fusion entre les deux chaînes de télévision Dzaïr TV et Dzaïr News, qui seront désormais visibles sous une nouvelle appellation, à savoir Dzaïr TV. Cette dernière fera la part belle à l'information à raison de 70% des programmes. Contacté pour avoir de plus amples détails sur cette affaire, Abrous Outoudert, directeur général du groupe, a affirmé qu'il s'agissait d'une simple réorganisation d'un pôle médiatique qui possède, outre Dzaïr News, une chaîne généraliste Dzaïr TV et deux quotidiens, Le Temps et Waqt El-Djazaïr. "Nous allons garder une seule chaîne qui donnera la primauté à l'information et réduire ainsi l'investissement sur les programmes de divertissement. De toute manière, nous ne pouvons pas être concurrentiels sur le segment du divertissement avec les chaînes étrangères", nous a-t-il expliqué. La mesure, dictée par le conseil d'administration du groupe, a été annoncée au personnel au cours d'une réunion. Une liste d'une centaine d'employés à libérer a été établie, selon des sources internes. M. Abrous a souligné, néanmoins, que les départs seront tributaires des fiches de poste, du type de contrat et des besoins de la chaîne de télévision qui continuera à fonctionner. La démarche portant fusion de Dzaïr News et Dzaïr TV a été imposée par les difficultés financières, auxquelles est confronté le groupe médiatique depuis un certain temps déjà. Les journalistes et les équipes techniques ne recevaient leurs rémunérations que par intermittence, cumulant les arriérés de salaires impayés. La situation s'est particulièrement exacerbée après le placement d'Ali Haddad en dépôt, le 3 avril 2019. Le patron de l'ETRHB est poursuivi dans deux affaires distinctes. L'une concerne sa tentative de sortie du territoire national clandestinement par le poste frontalier d'Oum-Teboul, muni de faux passeports et d'une somme d'argent en devises supérieure au montant autorisé par la loi sur le change. Sur lui pèsent aussi des chefs d'accusation liés à la corruption et au trafic d'influence. À savoir si l'impact de ces poursuites judiciaires ne sonnera pas le glas, à court ou moyen terme, à Dzaïr TV et aux deux supports de la presse écrite susmentionnés. L'USMA, club de football professionnel phare de la capitale, souffre déjà de leurs contrecoups. Ses comptes bancaires sont bloqués. Les joueurs n'ont pas perçu leur salaire depuis plusieurs mois.