Quelque 17 000 personnes déplacées de la région du Sahel au Burkina Faso reçoivent une assistance du CICR depuis l'aggravation des violences armées ayant poussé des milliers de personnes à quitter des communes telles que Diguel, Nassoumbou et Koutougou, pour se réfugier dans la ville de Djibo. Ayant abandonné leurs moyens d'existence, ces personnes ont d'importants besoins humanitaires, surtout en ce début de période de soudure où la nourriture vient à manquer. En réponse à cette situation, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), avec l'appui des volontaires de la Croix-Rouge burkinabée, a procédé à une distribution de vivres pour près de 17 400 personnes, qui se termine demain. "Chaque ménage a reçu une ration alimentaire d'un mois composée de mil, de riz, de haricots, d'huile, de sucre et de sel", explique Tuo Doféré, responsable des activités de sécurité économique du CICR au Burkina Faso. "Les femmes enceintes, les mères allaitantes et les enfants de moins de 5 ans sont particulièrement exposés à la malnutrition. Nous leur avons remis de la farine pour préparer de la bouillie enrichie", ajoute-t-elle. Qu'elles soient résidentes ou déplacées, les communautés de la province font face à une multitude de besoins pour pouvoir maintenir ou reconstruire leurs moyens d'existence. En dehors du Sahel, l'organisation compte porter assistance à des personnes déplacées dans d'autres régions du Burkina Faso. D'une façon générale, les perspectives humanitaires dans le pays sont préoccupantes. L'accès à la nourriture, mais aussi aux soins de santé, à l'eau et aux champs est de plus en plus difficile. Au vu des violences, de nouveaux déplacements de personnes sont à craindre. L'accès des humanitaires aux populations vulnérables risque de demeurer précaire également. En tout état de cause, le CICR reste disposé à répondre aux besoins urgents des communautés, dans la limite de ses capacités.