Vu le relâchement dans la pratique agricole d'une manière générale à travers la wilaya d'El-Tarf, le wali a organisé une journée d'information au profit des agriculteurs qui ont choisi le créneau de la tomate industrielle. Lors de cette réunion, le premier responsable a discuté à bâton rompu avec les participants et les invités à activer la récolte de la tomate qui connaît, comparativement aux précédentes années, un important retard qui risque d'engendrer des conséquences fâcheuses. Il devait dire en substance que c'est dans leur intérêt qu'ils doivent accélérer la récolte faute de quoi une grande quantité risquerait de se perdre surtout quand on sait que l'été de cette année s'annonce extrêmement chaud. Prenant la parole, plusieurs agriculteurs ont dénoncé d'abord l'injustice instaurée au niveau de ce secteur porteur. Le prix du kilogramme de tomate demeure dérisoire et n'arrange guère les agriculteurs. Les orateurs qui se sont succédé ont mis l'accent sur le manque flagrant d'encadrement, situation voulue par certains perturbateurs, affirme un groupe. Toutes les unités de production dispatchées à travers les plaines sont confrontées à des problèmes qui n'ont pas trouvé bien que la situation ait été confiée à de hauts responsables. Les promesses qui leur ont été faites à plusieurs reprises n'ont jamais été tenues, nous confient des jeunes récemment recrutés. Si des décisions drastiques ne seraient pas prises d'ici la fin du mois en cours, une grande partie de la récolte de la tomate industrielle risquerait de se perdre, affirme-t- on. Notons que le nombre des transformateurs se rétrécit comme une peau de chagrin. Pour le moment, la collecte n'est récupérée que par un seul transformateur à travers la région. Les autres ne semblent pas intéressés mais personne n'arrive à expliquer cette situation. Selon les premières estimations, pour cette saison, il est prévu une récolte de plus en plus abondante pour les neuf cents hectares cultivés. Et dire que les superficies cultivables ont tendance à se rétrécir d'année en année. Il y a trois ans, le quintal donnait jusqu'à six cents quintaux et plusieurs agriculteurs ont opté aveuglement pour ce créneau qu'ils avaient toujours jugé porteur. Tahar Boudjemaâ