Liberté : Vous avez obtenu dernièrement un diplôme de reconnaissance du Comité international olympique (CIO) pour votre contribution et la promotion de l'idéal olympique et de ses valeurs auprès de la jeunesse algérienne. Peut-on connaître vos sentiments ? Bergui Abderahmane : Cette distinction de reconnaissance du ClO m'a touché énormément, mais le grand mérite revient à tous les membres de l'association Ouled El Houma et à nos jeunes qui s'investissent dans les cités et quartiers, et qui réalisent un travail remarquable. J'en suis très fier et je tiens à les en féliciter. Pouvez-vous nous rappeler les missions de votre association ? Notre association est chargée des activités sportives et culturelles au profit des jeunes non structurés des cités et quartiers. Nous organisons aussi des actions humanitaires telles que la sensibilisation contre la toxicomanie, contre la violence dans les enceintes sportives et établissements scolaires, les animations sportives en milieu carcéral, les échanges de jeunes sur les plans national et international, et nous organisons les hommages aux grandes personnalités sportives et culturelles. Pourquoi votre association cible-t-elle les jeunes non structurés ? Les jeunes non structurés que nous entourons depuis 1992, dans les moments les plus difficiles, c'est cette catégorie de jeunes livrée à elle-même face aux dangers quotidiens et facilement imprégnable par la toxicomanie, le chômage, I'oisiveté, la délinquance et autres. Nous essayons tant bien que mal en les aidant à s'organiser en association pour les intégrer dans le mouvement associatif. Nous prenons attache avec cette catégorie de jeunes très facile à manipuler, dans leur propre environnement, pour leur apporter aide et soutien. Il est grand temps de mettre en application un programme et une stratégie pour les intégrer dans la vie active. Concernant le volet sportif, votre expérience du terrain et votre passé sportif, d'après vous, comment peut-on développer le sport ? Ce qui est urgent pour moi, c'est d'apporter des réformes au système de gestion actuelle qui a démontré ses limites et songer à mettre en place une politique qui répond à la réalité du terrain. Je considère que l'unique moyen de développer le sport c'est de prendre en charge sérieusement le sport de masse, le sport scolaire et de quartier qui est un réservoir inépuisable de jeunes talents. L'une des causes qui est à l'origine de la dégradation de notre sport et plus spécialement le football, ce sont les textes qui régissent les élections de nos structures qui ont favorisé l'émergence de certains dirigeants dont le comportement négatif nuit énormément à notre environnement. Concernant ce volet, la tutelle, à mon avis, doit remédier à cette situation. Le mot de la fin… Le sport ne peut retrouver sa splendeur d'antan que par l'assainissement de notre environnement. R. I.