Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a appelé hier les pays européens à contribuer à ce que la situation des relations économiques avec de l'Iran soit "normalisée", à la veille de la venue à Téhéran de son homologue allemand Heiko Maas, ont rapporté des médias locaux. S'exprimant devant des journalistes iraniens, M. Zarif a demandé aux pays européens de contribuer à ce que la situation des relations économiques avec Téhéran soit "normalisée", notamment après le durcissement des sanctions américaines à l'égard de l'Iran dans le sillage de son retrait unilatéral de l'accord nucléaire, ont ajouté les mêmes sources. Le chef de la diplomatie iranienne a invité, également, les pays européens à changer leurs politiques vis-à-vis de la région et du dossier nucléaire iranien, ont poursuivi les médias locaux. "Les politiques de l'Europe dans notre région n'ont eu d'autre résultat que de produire des dégâts", a-t-il estimé, évoquant notamment la question de vente d'armes à des pays de la région, qui sont utilisées dans le conflit yéménite. Le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, est attendu lundi à Téhéran. L'Allemagne est, avec la Chine, la France la Grande-Bretagne et la Russie, l'un des Etats encore partenaires de l'Iran dans le cadre de l'accord de Vienne depuis que les Etats-Unis ont décidé en mai 2018 de se retirer unilatéralement de ce pacte et de réimposer une batterie de sanctions économiques contre Téhéran. Aux termes de l'accord, Téhéran s'est engagée à réduire son programme nucléaire en échange de la levée d'une partie des sanctions économiques internationales qui asphyxiaient son économie. En mai, un an après le retrait américain, Téhéran a menacé de s'affranchir progressivement de l'accord de Vienne à moins que ses partenaires, en particulier européens, ne l'aident à contourner les sanctions américaines. Téhéran a opposé vendredi une nouvelle fin de non-recevoir à l'idée défendue par le président français, Emmanuel Macron, d'un nouvel accord avec l'Iran qui viendrait élargir l'accord de Vienne en intégrant notamment des éléments qui limiteraient l'activité balistique de Téhéran ou sa politique de voisinage, que les Occidentaux jugent déstabilisatrice.