Une grève du transport universitaire et une partie du transport public de voyageurs, géré par le Groupe Tahkout, a été déclenchée ce matin, après la mise sous mandat de dépôt de Mahieddine Tahkout, ses deux frères et son fils. La grève, confirmée par certains syndicats et étudiants, a fortement incommodés les étudiants qui ont été contraints de s'absenter et même de rater leurs examens. Une situation qui a fait réagir le secrétaire général de l'Union générale estudiantine libre (UGEL), Saleheddine Douadji qui demande aux « autorités supérieures du pays d'intervenir en toute urgence, afin de trouver une alternative au transport universitaire ». Il a également appelé à l'annulation de « toutes les transactions en suspens conclues avec ce client (Tahkout, ndlr), en particulier après qu'il ait persisté dans le non-respect des termes de l'accord relatif à la continuité du service en toutes conditions ». Entre temps, Liberté a appris de sources bien informées que les responsables de l'Office National des Œuvres Universitaires ont déposé une plainte en référé contre le groupe Tahkout pour l'arrêt du transport sans préavis. En effet, cette action de débrayage survient après la mise en détention provisoire de Mahieddine Tahkout. Outre le quasi-monopole qu'il détient dans le transport universitaire, le groupe Tahkout a remporté un contrat pour l'affrètement de bus avec chauffeurs, pour le compte de l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa). Imène AMOKRANE