Faire un retrait d'une somme d'argent à la poste de Chemora, dans la wilaya de Batna, relève parfois non seulement du parcours du combattant, mais de l'irréalisable. On s'interrogera : “À quoi bon de disposer d'un bureau de poste doté de tous les moyens nécessaires si le citoyen est à chaque fois renvoyé bredouille par manque de liquidités ?” La situation, qui se répète durant des années, commence à devenir exaspérante, et pour le citoyen et pour les employés lesquels, parfois, essuient le courroux de certains citoyens qui n'arrivent pas à les comprendre, prétextant que le problème ne relève pas d'eux, mais de “Batna qui n'a pas effectué le transfert de fonds”, explique-t-on. À chaque virement, soit des salaires des travailleurs, soit des indemnités de chômage ou encore des pensions de retraite, c'est souffrir le martyre pour les citoyens de la commune de Chemora qui se voient obligés de se déplacer aux villes et villages avoisinants pour accomplir leur retrait d'argent. Il y a ceux qui se déplacent à Kaïs (wilaya de Khenchela), à Batna (chef-lieu de la wilaya), à El Madher, à Aïn Kercha (wilaya d'Oum El Bouaghi) pour retirer leurs petits “sous” en bravant tous les risques. Le moindre déplacement (aller et retour) coûte à ces pauvres gens une somme de pas moins de 120 DA uniquement pour le transport, sans compter les faux frais et les tracas du voyage. À chaque opération, c'est le même calvaire, et pour les citoyens et pour les guichetiers. Les Chemoris, résignés à leur triste sort, acceptent sans révolte, mais le cœur tuméfié. Ce problème d'approvisionnement en liquidités continue à perturber les bureaux de poste de Chemora. Les responsables de la direction des P&T ne devraient pas faire semblant d'ignorer cette “mochkila”, car ce problème technique devrait être réglé d'urgence pour mettre fin à ce calvaire que la population endure depuis des années ! À bon entendeur... ! B. Belkacem