Le tribunal correctionnel d'Akbou a rendu son verdict, ce jeudi, dans l'affaire du jeune chrétien Aït Ouali Amar. Ce dernier a été condamné à 50 000 DA d'amende pour "exercice de culte non musulman et sans autorisation", selon l'un de ses avocats, Me Abdelouahab Chiter. La défense a, toutefois, décidé de faire appel de cette condamnation, précise la même source. Pour rappel, le mis en cause a été entendu par le juge d'instruction, le 16 mai dernier, après avoir été interpellé par les services de sécurité, alors qu'il célébrait la messe sous un chapiteau au village de Tifrit, situé sur les hauteurs de la ville d'Akbou. Jugé le 29 mai dernier, le procureur de la République a requis 2 ans de prison ferme et le juge a renvoyé le verdict à ce jeudi 20 juin 2019. Ces chrétiens de l'Eglise protestante d'Algérie (EPA) ont recouru à la célébration de leur messe sous un chapiteau après que leur lieu de culte a été fermé sur décision de l'actuel wali, au mois d'octobre 2018. Une décision de fermeture dénoncée par l'EPA pour son caractère "illégal". Il faut dire que cette frange de chrétiens ne cesse de subir harcèlement et pression de la part des pouvoirs publics depuis plusieurs années. D'où l'intention de leurs avocats, selon Me Chiter, de porter plainte contre les pouvoirs publics auprès de la Commission internationale des droits de l'Homme civils, humains et politiques auprès de l'ONU. Une plainte qui sera de mise, précise notre interlocuteur, si les recours internes n'aboutissent pas.