Le procès du jeune chrétien d'Akbou Amar Aït Ouali, poursuivi pour "exercice de culte sans autorisation", s'est ouvert avant-hier au tribunal de la même ville. Au terme de l'audience, le président du tribunal a décidé de la mise en délibéré du verdict pour le 20 juin prochain. Le mis en cause a été, pour rappel, entendu par le juge d'instruction le 16 mai dernier, après avoir été interpellé par les services de sécurité alors qu'il était en train de célébrer la messe sous un chapiteau installé au village de Tifrit, situé sur les hauteurs de la ville d'Akbou, à l'ouest de Béjaïa. Lors de ce procès, dont la défense est assurée par Mes Sofiane Ikken et Abdelouahab Chiter, le procureur de la République avait requis une peine de 2 ans de prison ferme. Après les plaidoiries de la défense qui a demandé l'acquittement, le président du tribunal a décidé de renvoyer le verdict au 20 juin prochain. Le prévenu encourt, selon la Laddh, une peine pouvant aller jusqu'à 3 ans de prison ferme et une amende de 300 000 DA. Dans son communiqué, rendu public hier, la Laddh, qui se dit "mobilisée pour le respect des libertés de conscience et de culte, pour l'allègement des procédures d'exercice des cultes autres que le culte musulman et d'ouverture des lieux de culte encadrés par la loi de 2006", appelle à "l'acquittement du prévenu et interpelle au respect des libertés individuelles et des droits humains". L. OUBIRA