C'est un Cherif El-Ouazzani pas vraiment certain de sa démarche que celui qui a tenté, jeudi après-midi, d'exposer les grandes lignes de son programme de nouvel homme fort du Mouloudia d'Oran. D'abord, un peu perdu dans ses idées, puis un tantinet alambiqué dans ses réponses, parfois contradictoires, souvent imprécises, Cherif El-Ouazzani n'a paradoxalement pas donné l'image que l'on attendait de lui, celle d'un homme sûr et convaincu. "Je sors d'une longue réunion de près de quatre heures avec le P-DG d'Hyproc. Il m'a assuré du soutien financier de l'entreprise qu'il dirige à hauteur de 8 milliards de centimes par saison, ce qui est très peu pour un club de la dimension du MCO. Je le lui ai d'ailleurs fait savoir. Hyproc nous avancera, toutefois, un montant respectable pour mettre l'équipe sur les rails. Ce matin, j'ai eu au téléphone le wali d'Oran, il est également disposé à nous porter aide et assistance. J'aurais aimé autant de soutien de la part des actionnaires et des anciens présidents. Demain dimanche, nous réglerons le problème du compte bancaire du Mouloudia afin de pouvoir entamer concrètement le recrutement et l'installation du staff technique. Je pourrai être l'entraîneur en chef avec Sebbah Benyagoub comme assistant. On verra. En attendant, j'ai sollicité Aboubakr Radjah pour être mon principal conseiller en matière d'administration. Il pourrait, du reste, occuper le poste de directeur de cette administration. Les anciens joueurs Hakim Meddahi et Hamiane ainsi que l'ancien arbitre Oukil intégreront aussi mon comité directeur", lancera en substance, le nouveau boss du club d'El-Hamri. C'est donc demain que les grandes manœuvres commenceront. Avec probablement Si Tahar avec la casquette d'entraîneur-manager auquel il faudrait, cependant, fixer un salaire comme il le souhaite de vive voix. "Qui me fixera mon salaire ? Je suis, certes, le premier responsable, mais j'aimerais bien nommer un DG pour pouvoir m'occuper du volet technique seulement. Je pourrais même me consacrer, le matin au terrain et l'après-midi, au siège du club, aux affaires courantes. C'est faisable", laissera-t-il entendre. Une drôle de situation, en somme, que le MCO n'a certainement jamais connue. R. BELARBI