La salle de conférences de l'hôtel du Nord à Béjaïa a abrité, dernièrement, les travaux d'un atelier de présentation de la stratégie du Programme d'appui au secteur de l'agriculture (PASA). Un appui destiné, plus singulièrement, à la filière oléicole de la zone regroupant les wilayas de la région de Kabylie : Béjaïa, Bouira et Tizi Ouzou. La rencontre a été marquée par la présence de représentants de la "Délégation européenne et des agences d'exécution du Pasa (Expertise-France et GIZ) pour les coopérations françaises et allemandes" mais aussi des cadres des directions agricoles des trois wilayas, à l'instar du DSA de Tizi Ouzou, Laïb Makhlouf, des cadres de l'Institut national de la recherche agronomique d'Algérie, des représentants des associations et des experts, chargés d'animer des conférences et les trois panels, prévus au programme de cette journée. L'agroéconomiste Ouassila Lamani Kehal de l'INRA a fait une intervention sur "les constats du diagnostic participatif et axes d'intervention." Sur les propositions d'action préconisées, elle a plaidé pour la prise en charge effective du volet commercialisation de l'huile d'olive, qui est vendue, le plus souvent, en vrac et dans des emballages en plastique qui peuvent avoir des effets sur la qualité et la santé du consommateur. Elle a déploré notamment l'absence de circuits de distribution. Mme Lamani demande à son auditoire de s'inspirer des expériences, réussies dans certaines localités, à l'instar de Maâtka dans la wilaya de Tizi Ouzou. L'expert en eau et environnement, Régis Jourdan, a parlé "des enjeux de l'eau et de l'environnement dans le cadre du PASA." Il a plaidé, dans un premier aspect, pour valoriser les ressources en eau dans les systèmes pluvial et irrigué. Et à réduire, en deuxième aspect, la vaporisation dans le sol. Il a indiqué que plusieurs techniques y sont développés dont on pourrait s'inspirer. Il a plaidé dans le cadre de l'agriculture irriguée pour les systèmes de cultures intercalaires pour y planter de la pomme de terre à Bouira ou de la pastèque et du melon. Cela aura un impact, expliquera-t-il, et sur l'économie et sur la biodiversité. Il a appelé aussi à agir sur la préservation de l'environnement grâce à la valorisation des sous-produits des huileries. Concernant le projet Pasa, lancé il y a un peu plus de deux années, il a pour objectif, selon les organisateurs, "la connaissance et la diversification de l'économie du secteur agricole et agroalimentaire algérien ainsi que l'accroissement de la compétitivité des acteurs économiques de trois filières agroalimentaires stratégiques dans une vision de promotion inclusive, durable et socialement équilibrée des chaînes de valeur". S'agissant des filières concernées, il y a le maraîchage, en l'occurrence les cultures potagères incluant la pomme de terre, les dattes pour la zone Sud, représentée par les wilayas de Biskra et d'El-Oued, ainsi que l'huile d'olive. M. OUYOUGOUTE