Résumé : Nesrine reprochera de son côté à sa belle-mère de négliger sa santé et approuvera la proposition de Sadjia. Amir et elle avaient déjà projeté de l'envoyer en cure de relaxation avec Hichem. Faïza ébauche un sourire. -Tiens ! Tout le monde fait des projets pour nous, comme si nous étions déjà vieux et impotents. -Vieux ? Mais non, maman ! Il ne faut pas attendre d'être vieux pour se reposer. Voyons ! Tout le monde a besoin d'une pause après un aussi long labeur. À quand remontent donc tes dernières vacances ? Faïza relève d'une main nerveuse une mèche qui se baladait sur son front. -Sadjia m'a déjà posé cette question. Nous avons passé des vacances au bord de la mer, l'été dernier. Chaque année, nous profitons de la belle saison pour nous détendre sur la plage. -Ce ne sont que des week-ends ou de courts séjours. Cela ne suffit pas. En fait, tu trouves toujours le moyen de t'occuper de toute la famille. Tu appelles ça un repos ? Faïza enfourne les morceaux de poulet et branche la friteuse. -Tu resteras pour le déjeuner, j'espère ? Nesrine secoue la tête. -Tu me réponds par une autre question afin d'éviter l'évidence. Maman, tu es fatiguée ! -Oui. Je ne te dis pas le contraire. Mais je ne peux pas partir en vacances. Pas maintenant ! -Qu'est-ce qui pourrait t'en empêcher ? -Il fait encore frais. Les journées sont courtes... -Arrête avec tes balivernes. Nous sommes au printemps, et les journées se prêtent à la relaxation et au repos. C'est la meilleure saison pour se détendre. -Pas maintenant, Nesrine. S'il te plaît, ne me pousse pas à bout. Nesrine la contemple un moment. Faïza avait un caractère d'acier, et rien ne pouvait l'ébranler. Mais aujourd'hui, elle lui sembla si vulnérable et sur le point de fondre en larmes qu'elle ne savait plus s'il fallait continuer cette conversation ou quitter les lieux. Elle opte pour la seconde option. -Bon. Alors puisque tu ne veux pas entendre raison, je me vois contrainte de partir. Faïza se tourne vers elle. -Partir ? Non, tu n'y penses pas ! Tu vas déjeuner avec nous. Hichem ne tardera pas à rentrer. Nesrine lui entoure les épaules. -Maman. Je n'aime pas te voir dans cet état. Faïza redresse la tête et la toise. -Quel état ? Je me sens bien. Je me porte comme un charme. -Quelque chose te préoccupe. Ne tente pas de me dire le contraire, maman. -Non. Je suis comblée dans ma vie. Je suis fière de vous tous. Je n'ai plus rien à demander à la providence.
(À SUIVRE) Y. H. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.