Le parti Talaie El-Houriat d'Ali Benflis a estimé que la libération des détenus constitue un préalable pour entamer le dialogue et trouver une sortie de crise en passant par l'élection d'un président de la République. Dans un communiqué rendu public hier, le bureau politique de Talaie El-Houriat a indiqué que "l'adoption de mesures d'apaisement, notamment en matière de libertés publiques et individuelles, sera de nature à créer un climat favorable à l'ouverture et au déroulement d'un dialogue sincère et apaisé pour une sortie de crise. La libération des détenus condamnés pour avoir dénoncé le pouvoir autoritaire sous le règne du président déchu, notamment contre les velléités d'un cinquième mandat, et ceux interpellés lors des dernières marches populaires, constituera, assurément, un facteur d'apaisement". Et si le parti de Benflis n'a pas dénoncé expressément la vague d'arrestations opérée lors du 19e vendredi de mobilisation et l'emprisonnement des 17 manifestants pour possession du drapeau amazigh, il souligne, en revanche, que "derrière ce mot d'ordre d'unité nationale se profile la juste distinction qui ne souffre aucune ambiguïté entre l'emblème national, symbole de la souveraineté nationale, chèrement acquise, emblème de l'Etat national dans lequel se reconnaissent tous les Algériens, et la bannière amazighe qui trouve sa place dans nos racines, notre Histoire et notre identité nationale, dans sa triple dimension amazighe, arabe et islamique, consacrée par la Constitution". Autre préalable, selon Talaie El-Houriat, pour concrétiser la feuille de route à laquelle il adhère et dont il se félicite pour sa contribution à la préparation de la rencontre nationale du dialogue prévue pour le 6 juillet prochain, "la levée des contraintes exercées sur la presse, toutes formes d'expression confondues, est une autre exigence pour un climat apaisé, la liberté de la presse étant un vecteur d'accompagnement important des aspirations populaires comme l'est, d'ailleurs, l'indépendance de la justice". Du reste, le bureau politique a réaffirmé sa conviction que "la solution de sortie de crise est à notre portée, pour peu que se manifeste une volonté politique de toutes les parties au dialogue, tout comme il est convaincu que l'élection d'un président de la République dans les meilleurs délais possibles, dans des conditions de régularité et de transparence incontestables est la voie la plus démocratique, la plus sûre, la plus courte et la moins onéreuse pour notre pays aux plans sécuritaire, politique, économique et social".