Saluant toutes les initiatives politiques visant à l'apaisement de la situation politique du pays pour éviter d'aller vers une impasse constitutionnelle irreversible, le président du parti politique, Talaie Al Hourriyet, Ali Benflis n'a pas caché son inquiétude et sa preocupation quant à l'avenir politique, économique et social du pays, si la solution de sortie de crise tarde à venir. Il a réaffirmé, à ce propos la disposition et l'engagement de son parti à contribuer à la cristallisation des revendications populaires en une plate-forme consensuelle, comportant l'issue à la crise qui perdure depuis quatre mois. Conscient de l'enjeu que représente les attentes sur le pays, Ali Benflis a plaidé pour l'accélération de l'organisation des élections présidentielles ainsi que l'entame du dialogue, dans les plus brefs délais. «Nous réaffirmons notre conviction que la solution de sortie de crise est à notre portée, pour peu que se manifeste une volonté politique de toutes les parties au dialogue», a-t-il indiqué lors de la réunion ordinaire de son BP, hier à Alger, ajoutant qu' «il est convaincu que l'élection d'un président de la République dans les meilleurs délais possibles, dans des conditions de régularité et de transparence incontestables, est la voie la plus démocratique, la plus sûre, la plus courte, et la moins onéreuse». Saluant au passage les efforts de l'institution militaire engagée et dévouée à servir son pays et accompagner le peuple dans son projet populaire, à savoir l'élection d'un président intègre et loyal envers sa nation et son pays. «L'impasse politique dans laquelle se trouve le pays et l'urgence d'un dépassement de cette situation, investissent l'institution militaire d'une mission patriotique historique de facilitation, d'accompagnement, de garantie et de protection de la solution de la crise», a-t il souligné dans un communiqué parvenu à la rédaction, dans lequel il a réitéré son attachement à une solution consensuelle et légale. Évoquant à l'occasion la participation de son parti à la prochaine réunion de la société civile prévue le 6 juillet prochain pour examiner davantage la situation politique et économique du pays et parvenir à échafauder une feuille de route commune énonçant toutes les propositions et solutions consensuelle à la crise. Une initiative importante pour définir l'itinéraire à suivre pour passer à la prochaine étape qu'est le dialogue. Insistant ainsi sur l'impératif d'accélérer les chose car le temps n'est en faveur de personne et la situation risque l'explosion. «Le moment est venu pour que s'ouvre un dialogue sérieux pour un grand compromis national qui prenne en considération les aspirations populaires», estime-t-il, considerant que toute proposition formulée par «les acteurs politiques et sociaux nationaux, partis politiques, société civile, personnalités nationales, qui s'efforcent de traduire les aspirations populaires en plateformes politiques et qui ont chacune ses propres mérites» doit être respectée. Revenu sur les derniers événements politiques survenus ces dernières semaines qui ont conduit à l'interpellation de plusieurs militants politiques, Ali Benflis à appelé à la libération de tous les détenus politiques et à respecter les libertés individuelle et surtout la liberté d'expression , faisant ainsi allusion à la censure dont ont fait l'objet certains medias. «Il faut libérer les détenus condamnés pour avoir dénoncé le pouvoir autoritaire sous le règne du président déchu, notamment contre les velléités d'un cinquième mandat, et ceux interpelés lors des dernières marches populaires», qualifianr leur remise en liberté de “ facteur d'apaisement”. Concernant la polémique sur les constantes nationales et qui ont enflammé le mouvement populaire qui a rejeté toute combine visant sa division, Ali Benflis dit être admiratif face à la maturité et l'engagement du peuple pour préserver son unité nationale, estimant que de telles dérives sont contreproductives et menacent la stabilité du pays». «Derrière ce mot d'ordre d'unité nationale se profile la juste distinction qui ne souffre d'aucune ambiguïté entre l'emblème national, symbole de la souveraineté nationale, dans lequel se reconnaissent tous les algériens, et la bannière amazigh qui trouve sa place dans nos racines, notre Histoire et notre identité nationale», a-t il indiqué, expliquant que les constantes nationales, «leur triple dimension amazigh, arabe et islamique, sont consacrées par la Constitution».