Les trois plages autorisées à la baignade — la plage familiale, la plage Eddarak et la plage Mazer — offrent les commodités nécessaires pour les nombreux estivants qui y débarquent chaque jour. Considérée jadis comme l'une des meilleures stations estivales de la côte est algéroise, Cap-Djenet continue de séduire malgré les évènements dramatiques qu'elle a traversés durant ces dix dernières années. Située au fond d'une baie ouverte et dominée directement à l'ouest par les monts abrupts et rocheux, Cap-Djenet qui abrite la plus grande station électrique du pays est une destination privilégiée par les estivants, notamment ceux des wilayas de Boumerdès, Tizi-Ouzou, Bouira et Alger. Les trois plages autorisées à la baignade — la plage familiale, la plage Eddarak et la plage Mazer — offrent les commodités nécessaires pour les nombreux estivants qui y débarquent chaque jour, “mais c'est les week-ends qu'il y a plus de monde”, nous affirme le chef de poste de la Protection civile qui nous a signalé par ailleurs qu'aucun accident n'a été enregistré sur les trois plages depuis l'ouverture de la saison estivale. La plage familiale, qui est surplombée par le mont escarpé de Koudiat Essaifi et qui se situe tout près du petit port de pêche, est très connu pour sa forme circulaire et sa mer non profonde, très idéale pour la baignade des enfants qui se donnent à cœur joie. Sur le sable sont implantées des petites tentes louées à des prix variant entre 100 et 300 DA alors que le prix du parking est fixé à 50 DA. Un peu plus loin, plusieurs embarcations immobilisées sont en attente d'être mises à l'eau par les pêcheurs alors que d'autres sont déjà au large pour ramener des poissons blancs très convoités par les passagers et les visiteurs qui débarquent souvent le soir pour en acheter. À la sortie de la ville, en allant vers Dellys, c'est la plage dite Eddarak qui accueille les estivants. Située tout près du siège de la brigade de la Gendarmerie nationale d'où son nom “Eddarak”, cette plage dispose de tous les aménagements nécessaires (parking, sanitaires, sécurité, Protection civile, etc.). Elle est beaucoup plus fréquentée par les familles qui résident dans les 300 bungalows construits dans les années 1980 dont la plupart appartiennent à des émigrés ou des Algérois. La plage est limitée au sud par les monts au relief accidenté de Koudiat Belahouane et El Hadjra Ezzerga (la pierre bleue). Ce qui explique les nombreuses carrières d'agrégats qui existent à Cap-Djenet dont deux sont utilisées par de grandes entreprises spécialisées dans la réalisation des routes comme la Sonatro et l'Evsm. La plage est connue aussi sous le nom de “Bateau cassé” en raison de l'existence, presque au bord de l'eau, de l'épave d'un navire datant de la Seconde Guerre mondiale. Les éléments de la Protection civile jugent l'endroit dangereux pour la baignade, non seulement à cause de cette ferraille mais aussi à cause des rochers qui jonchent tout le long de la plage. Ce sont ces blocs de pierre qui délimitent d'ailleurs la plage Eddarak avec celle de Mazer, une autre plage autorisée à la baignade, considérée comme une plage très populaire. Ce coin presque vierge et toujours à l'état naturel est très prisé par les estivants qui viennent le plus souvent de Dellys, Baghlia et Bordj Ménaïel. M. T.