Que vous veniez d'Azazga ou que vous quittiez Mekla pour rejoindre la région de Souama, il vous faudra de la patience et… une bonne suspension. À travers les méandres de la descente, qui ressemble bien à celle aux enfers, votre véhicule ressentira les effets. Ce sont les fameux chemins qui serpentent et qui semblent descendre vers le bas de la plaine, vers l'oued, quand vous voulez aller en haut sur le flanc de la montagne. Sur ces chemins tortueux et interminables, vous devrez avoir la patience de serpenter en évitant les ornières, sortant parfois sur les fossés qui semblent en meilleur état que la chaussée dite goudronnée. Les citoyens ont du mal à s'y retrouver, surtout ceux qui dépendent des fameux fourgons de transport de voyageurs dans lesquels le nombre de places assises n'a jamais été déterminé par l'ingénieur des mines mais plutôt par l'ingéniosité et la bienveillance de tous ceux qui vous feront une place entre deux sièges. Les “transporteurs” se sont donné le mot pour que chacun y trouve sa part, même si, parfois, il faut se bousculer pour accéder à cette fameuse place entre deux sièges. Ils ont bien pensé, un certain moment, se plaindre de l'état de la route, mais la seule action qu'ils peuvent se permettre, c'est d'observer une grève en gelant la liaison Mekla-Souama et vice-versa. Cela au détriment de la rentabilité et de la serviabilité dont chacun se fait le chantre. Même s'il faut rappeler que certains grévistes en ont profité pour assurer la ligne d'Azazga, les intérêts personnels primant sur toute considération. Aujourd'hui encore, ces chemins qui serpentent continuent de serpenter, attendant pour un temps indéterminé que les responsables concernés se penchent sur la possibilité de “badigeonner” le macadam avec une couche de goudron aussi mince soit-elle. Les raisons invoquées ne sont pas des moindres : le goudron attendra que les travaux d'installation du réseau de gaz de ville soient achevés de Mekla à Megheira en passant par Djemââ Saharidj, sans considérer que le tronçon qui a, justement, le plus besoin d'être rénové prend sa source à partir de Megheira jusqu'à Boubhir ! C'est-à-dire loin de la conduite de gaz de ville ! Saïd Mecherri