Comme attendu, c'est une foule déterminée qui a scandé "Libérez Bouregâa" et entamé une marche émaillée de chants patriotiques entrecoupés de slogans demandant le départ des deux "B" et l'institution d'un Etat civil et démocratique. Au cours de sa marche, la foule a, comme à l'accoutumée, repris les slogans hostiles au général de corps d'armée, Gaïd Salah, qui est traité d'"ami des traîtres et d'Ouyahia". Mais pas seulement, la foule a encore répété "Djeïch, chaâb, khawa, khawa" (Armée et peuple sont des frères) et "Manach habsine" (la contestation ne s'arrêtera pas) qui sont aussi les autres slogans repris en chœur par les citoyens venus en grand nombre en dépit de la chaleur assommante qui a sévi durant la journée. Après une longue halte devant le siège de la wilaya, la marche se dirigea ensuite vers les autres quartiers en entonnant l'hymne national et en brandissant l'emblème national, rappelant que le pouvoir appartient au peuple, car "Echchaâb dar el courage" (Le peuple est maintenant armé de courage). "Dawla madanya, machi askaria" (Un Etat civil, pas militaire), "FLN dégage", "57 âam hokm askari, barakat" (57 ans de pouvoir militaire, ça suffit) a encore répété la foule qui, par la suite, a emprunté les principales artères parallèles au siège de la wilaya. Des écriteaux portant les exigences pour une sortie de crise comme "Naâm lil intikhabat, naâm liladjna moustakilla" (Oui pour les élections, oui pour une commission indépendante), "Naâm lil hiwar" (oui pour le dialogue), et des slogans pour s'interroger sur l'état du pays et de sa jeunesse, en ce double anniversaire de l'indépendance et de la jeunesse, ont aussi été scandés lors de la marche. M. EL BEY