La chambre d'accusation du tribunal correctionnel de Cité Djamel, à Oran, a examiné hier quatre appels interjetés dans le cadre des dossiers dits des "porteurs de l'emblème amazigh", annulant un mandat de dépôt et confirmant trois contrôles judiciaires prononcés le 24 juin, a indiqué à Liberté un avocat du collectif de la défense. Daïri Samir, qui a été incarcéré lors de la marche du vendredi 21 juin, a fait appel et obtenu que la chambre d'accusation annule le mandat de dépôt et lui accorde la liberté provisoire. Quant à Naïli Amar, Ameziane Rabah et Belkacem Samir, également arrêtés à l'occasion du 18e vendredi de la contestation, ils ont été mis sous contrôle judiciaire. Pour l'avocat, ces décisions incitent à l'optimisme pour la suite des événements. Demain, la chambre d'accusation se penchera sur les dossiers d'Abdelhadi Abbès et d'Afifi Abderrahmane, également poursuivis pour avoir porté le drapeau amazigh et placés sous contrôle judiciaire le 26 juin. Là aussi, le parquet, qui avait recommandé le placement sous mandat de dépôt, a fait appel de la décision du juge d'instruction.