Résumé : Mounira n'en revenait pas du changement du vieil homme qui ne voulait pas perdre son fils. Il voulait son bonheur. Il mettait de côté sa colère et sa rancœur. Yazid et Mounira étaient heureux d'avoir sa bénédiction. Quand Mounira pensa à la tête que fera son oncle maternel Karim, elle décida de reporter sa visite. Il était fâché qu'elle ait refusé de vivre chez lui. Elle avait tenu à son indépendance, en cohabitant avec sa collègue. -Mon oncle, est-ce que je peux vous appeler "baba" ? M'hand ne refusa pas. Mounira se dit qu'elle devait tout faire pour gagner son respect. Elle se devait de l'accepter tel qu'il était et œuvrer pour que les deux familles, en froid depuis des années, enterrent la hache de guerre. Leurs familles devaient renouer avec de meilleurs sentiments. Elle craignait qu'on les tiraillât Yazid et elle de part et d'autre et cela pouvait gâcher leur alliance. La première personne à qui elle alla en parler était sa mère. Elle ne cachait pas son étonnement. -Je ne comprends pas le changement de M'hand, lui confia-t-elle. Mounira qui prenait du café lui apprit : -Il sait que le bonheur de son fils ne peut se concrétiser qu'avec moi. Il n'a que lui, et c'est pour son bonheur qu'il a consenti à s'abaisser ainsi. -Pourtant il n'y a pas longtemps, il tenait un autre langage. Mounira ne voulait pas s'attarder sur cette question. -Pourquoi me soucierais-je de ce qu'ils ont dit avant ? J'aime Yazid et je suis heureuse que son père ait consenti à nous accorder sa bénédiction. Je ne permettrai à personne de venir troubler notre bonheur. D'ailleurs, je vais aller rejoindre Yazid. -Tu devrais aller te reposer, conseilla sa mère. Tu ne veux tout de même pas faire un autre accident ? -Je me reposerai plus tard, rétorqua Mounira en l'embrassant sur la joue. Yazid doit m'attendre. Nous allons tout mettre au point aujourd'hui. Je suis si heureuse, maman. Souhaite-moi bonne chance. Je serais si malheureuse sans Yazid à mes côtés. Assia regarda gravement sa fille, soupira et passa une main affectueuse sur sa joue quand elle se serra à elle. D'une voix très émue, elle murmura, comme pour la rassurer, comme pour se rassurer dans le fond. -Tout ira bien, puisque vous vous aimez. - Donne-moi ta bénédiction, maman. Je voudrais que tu viennes au village et que tu parles à mon oncle. Tu dois les convaincre d'accepter. Il n'y a plus eu d'alliances entre nos familles depuis cinquante ans. Je t'en prie, maman, il n'y a que toi qui puisses les convaincre. -Et s'ils refusent de m'écouter ? -Si par malheur ils refusent, dit la jeune femme, je proposerai à Yazid de partir à Londres. Dr Assia pâlit à l'idée qu'elle aille s'installer à l'étranger.
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