Un supporter des Verts a fauché mortellement une mère de famille à Montpellier. Des blessés, des dégradations et des actes de vandalisme ont été également enregistrés. C'est le bilan peu reluisant de la célébration, jeudi soir, en France, de la victoire de l'équipe nationale contre la Côte d'Ivoire. La qualification de l'équipe nationale pour les demi-finales de la Coupe d'Afrique des nations a donné lieu à des scènes de liesse dans toute la France. Les Algériens de l'Hexagone ont défilé en grand nombre jeudi dans la soirée pour célébrer la victoire des Fennecs. Mais si la plupart des manifestations de joie se sont déroulées dans une ambiance bon enfant, certaines ont été émaillées d'actes de violence et de vandalisme. À Montpellier, au sud-ouest de la France, un supporter des Verts de 21 ans, qui roulait à vive allure, a perdu le contrôle de son véhicule et a fauché une famille, tuant la mère sur le coup et blessant grièvement le bébé qu'elle tenait dans les bras. Une jeune fille a été également blessée mais légèrement. À Marseille et à Paris, où les foules se sont rassemblées en masse, des incidents plus ou moins graves ont été enregistrés. Sur l'avenue des Champs-Elysées, des pilleurs ont profité de l'afflux des supporters des Verts pour s'attaquer à des magasins. Des vitrines ont été brisées et du matériel a été volé. Peu avant minuit, des échauffourées ont éclaté autour de la place de l'Etoile. Les forces de l'ordre ont usé de grenades lacrymogènes pour disperser les jeunes qui leur lançaient des projectiles. Le même genre d'incident s'est produit sur la place du Vieux-Port, à Marseille. Un peu plus de 70 individus ont été interpellés. Dans une déclaration postée sur son compte Twitter hier matin, le ministre de l'Intérieur français, Christophe Castaner, a jugé "inacceptables les dégradations et les incidents", saluant, par la même occasion, l'intervention des forces de l'ordre. Selon la préfecture de police de Paris, 3 000 personnes se sont retrouvées sur l'avenue des Champs-Elysées, un lieu où se rassemblent traditionnellement les supporters de football pour les grandes victoires. Ils étaient 1 500 à Barbès. Dans ce quartier mythique des Algériens de Paris, les célébrations ont été plutôt pacifiques. Les supporters qui ont suivi le déroulement du match de l'équipe nationale dans les cafés alentour ont laissé éclater leur joie au coup de sifflet final, brandissant fièrement le drapeau algérien et l'emblème amazigh.